Le déploiement de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS) en Haïti semble être imminent !
3 min readLes premières forces kényanes devraient débarquer en Haïti avant la fin du mois de mai, selon Kenyans.co.ke. L’administration Biden a approuvé un programme d’aide militaire de 60 millions de dollars pour aider le pays à contrecarrer l’action des civils armés. La notification mentionne au moins 80 Humvees, 35 transporteurs d’infanterie MaxxPro, des fusils de précision, des équipements antiémeutes, des armes à feu, des munitions et des drones de surveillance, selon ce que rapporte Politico.
L’attente touche presque à sa fin. La date du déploiement de la force multinationale en Haïti, semble-t-il, est connue. Presque un an après que le Kenya a promis de déployer des policiers dans le pays, l’arrivée des premières troupes sur le terrain en Haïti est prévue pour le 23 mai prochain, a révélé le média kényan Kenyans.co.ke citant des sources proches du Kenya et du gouvernement américain. À moins d’un mois du déploiement des officiers kényans, des inquiétudes ont été soulevées quant à l’endroit où seront hébergés les membres qui devront prendre part au déploiement de la Force Multinationale d’appui à la sécurité en Haïti. Selon les médias, les États-Unis auraient accepté de construire une base où résiderait la force multinationale.
Le Département de la Défense des États-Unis, par l’intermédiaire du Pentagone, est engagé désormais dans une course contre la montre pour garantir que l’installation soit en place dans les trois prochaines semaines.
Il est à noter que l’objectif principal de la mission dirigée par le Kenya est à la fois d’apporter la paix dans le pays et d’aider à guider Haïti dans la conduite d’élections libres et équitables.
Le Kenya aussi est en difficulté
Alors qu’il s’apprête à venir en aide à Haïti, le Kenya pourrait être frappé par le cyclone Hidaya dans les prochaines heures. Le président William Ruto a déclaré l’état d’urgence ce vendredi 3 mai. Le dernier bilan du ministère de l’Intérieur s’élevait à 210 morts, 90 disparus et 195 000 personnes affectées, selon TFI.
Les Américains tendent la main à Haïti
Les États-Unis donnent leur feu vert à une aide militaire de 60 millions de dollars à Haïti dans la perspective d’aider le pays à combattre les gangs armés. Les Américains décident d’envoyer en Haïti particulièrement à l’intention de la PNH, ainsi qu’aux pays soutenant la mission multinationale de sécurité, au moins 80 Humvees, 35 transporteurs d’infanterie MaxxPro, des fusils de précision, des équipements antiémeutes, des armes à feu, des munitions et des drones de surveillance. Par ailleurs, il faut souligner que certains de ces matériels sont déjà arrivés au pays et seront remis aux forces de l’ordre.
Cette aide militaire estimée à plus de 60 millions de dollars est la deuxième que l’administration Biden a approuvée pour la crise haïtienne cette année. Cette décision est considérée comme une tentative apparente de contourner les efforts de surveillance républicains, reflétant la pression croissante exercée sur l’administration pour qu’elle agisse, selon ce que rapporte le Politico.
Cependant, le plan soutenu par les États-Unis, qui soutiendrait le déploiement de milliers de forces de sécurité en Haïti pour renforcer la Police Nationale, a fait l’objet d’un examen minutieux de la part d’observateurs critiques qui affirment qu’il fournit peu de détails sur la manière dont il mènera au succès.
Rappel sur l’impact des offensives des gangs armés ces derniers mois
Au cours du premier trimestre de l’année 2024, le BINUH a enregistré 2.505 personnes victimes de meurtres et de blessures à la suite de violences liées aux gangs, une augmentation de plus de 53 % par rapport à la période précédente (octobre-décembre 2023), faisant des trois premiers mois de 2024 la période la plus violente depuis au moins le début de 2022. « La majorité des personnes tuées ou blessées ont été touchées par des balles lors d’affrontements entre gangs ou d’attaques ciblées lancées par les gangs pour créer la panique et soumettre la population », avait révélé l’ONU.
Jackson Junior Rinvil