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Les difficultés auxquelles les chauffeurs font face à Martissant !

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Les bandes armées dominent Martissant depuis le 1er juin 2021. Les crimes et les vols sont banalisés à l’entrée Sud de Port-au-Prince. Les  chauffeurs qui décident de traverser ce segment de la route nationale numéro 2 sont confrontés à toutes sortes de dangers. Entre le risque de kidnapping, le paiement a un poste de péage, le Président de l’Association des Propriétaires et Chauffeurs d’Haïti (APCH), Méhu Changeux fait le point.

L’horreur se banalise à l’entrée Sud de la capitale haïtienne, plus précisément au niveau de Martissant. Cette zone est livrée aux bandits armés qui pillent et tuent certaines fois. Des cas d’enlèvements sont souvent enregistrés et des postes de péage ont été  installés au vu et su de tout le monde. Cette pratique persiste même au moment où l’opération policière se poursuit au Village de Dieu. « Les chauffeurs qui assurent le trajet entre Les Cayes et Port-au-Prince sont obligés de payer trente mille gourdes aux bandes armées à Martissant pour un voyage aller-retour. Ils donnent quinze mille gourdes à un premier poste de péage et cinq mille à un autre », indique Méhu Changeux.

« Les transporteurs sont en train d’être appauvris par cette pratique. Et le pire, cet argent donné aux individus armés va servir pour acheter des armes et des munitions pour nous rendre la vie beaucoup plus difficile », a-t-il ajouté.

Les cas d’enlèvements se poursuivent à Martissant

Alors que le mouvement de « légitime défense » intitulé « bwa kale » se poursuit à travers le pays, les bandits armés quant à eux continuent d’enlever des individus sur la route de Martissant en toute quiétude d’esprit.  Même en dépit du fait que les chauffeurs paient régulièrement un droit de passage, à en croire le syndicaliste Changeux. « Des individus continuent d’être enlevés à bord des autobus de transport en commun au niveau de Martissant. Et ces cas d’enlèvements se produisent également à bord des autobus en provenance de Port-au-Prince », a fait savoir le Président de l’APCH.

Que demande le syndicaliste à la PNH ?

Décider de traverser l’entrée Sud de Port-au-Prince, c’est accepter au fond de soi qu’on sera en paix après avoir laissé Martissant.  La route nationale numéro 2 au niveau du sous-commissariat de Martissant jusqu’à Fontamara 27 est contrôlée par des individus armés. « Nous demandons à la PNH de résoudre le problème de l’insécurité qui roule à vive allure à Martissant afin que nous puissions assurer le trajet Port-au-Prince et le Grand Sud du pays », exige le syndicaliste en soulignant qu’à chaque fois la situation l’exige, l’APCH demandera aux chauffeurs d’arrêter le transport en commun pour permettre à la PNH de mener des opérations en vue de mettre les gangs armés hors d’état de nuire.

La PNH a-t-il repris le contrôle du sous-commissariat de Martissant ?

Selon le Président de l’APCH, la PNH n’a pas encore repris le contrôle de ce sous-commissariat. Cependant, la Police Nationale d’Haïti via son service de coordination de presse confirme depuis plusieurs jours le déroulement d’une opération policière à Village de Dieu. Toutefois, nombreux sont ceux qui se questionnent sur la stratégie utilisée par la PNH au cours de cette opération.

La Rédaction

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