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Les enfants de rue appelés « Kokorat / Grapyay »: entre cette étiquette et le vécu

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La situation des enfants dans les pays sous-développés, notamment Haïti, est marquée par des violations aussi flagrantes que croissantes, au point d’être utilisés comme boucliers humains. Ces enfants sont ainsi devenus les premières victimes dans les zones de conflit, ce qui a eu un impact négatif sur leur situation, se trouvant désormais contraints à laisser leur demeure pour s’installer dans les rues.


L’expression « enfant de rue »  nous renvoie directement à une personne mineure, un enfant qui vit dans la rue. Partant de ce phénomène, il n’est pas spécifique à Haïti; d’ailleurs, l’UNICEF recense plusieurs dizaines de millions dans le monde.

                               
Selon Kofi A. Annan, l’ancien secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU), « Rien n’est plus important que de bâtir un monde dans lequel tous nos enfants auront la possibilité de réaliser pleinement leur potentiel et de grandir en bonne santé, dans la paix et dans la dignité. »


Pourtant, des enfants en Haïti, devenus les premières victimes dans les zones de conflit. Cette situation  a un impact négatif sur leur avenir. Beaucoup d’entre eux, après avoir subis de la maltraitance de la part de leurs parents ou des  proches  sont obligés à s’installer dans les rues.


L’étiquetage des enfants de rue


« Grapyay et kokorat », ce sont les noms donnés aux enfants qui côtoient les rues. La famine et l’insécurité alimentaire ont assombri leur situation quotidiennement et les obligent à chercher de quoi à manger pour apaiser leur faim. Certains restent habiter dans les rues, d’autres en profitent, après avoir explorés les rues, de gagner leur maison au crépuscule de la nuit.


Les causes qui expliquent ce phénomène d’enfants de rues sont diverses. D’une part, dans le cas d’abandon, d’autre part, le décès des parents. Après cet abandon ou ces décès, ces enfants habitant chez une autre personne, une fois subi des actes de maltraitance abandonnent la demeure où ils résidaient aussi pour s’installer dans les rues. Les grandes villes du pays, notamment Port-au-Prince, Cap-Haïtien et Gonaïves à un degré moindre sont les plus affecté par ce phénomène.


Comment vivre ces enfants?


Malgré une reprise des activités scolaires après le « pays lock », on a remarqué plusieurs  enfants  dans  les rues, à la recherche de leur pain quotidien. Le lavage des voitures, la mendicité et bien d’autres petits boulots sont leurs principales préoccupations. De là étant, ça attire le staff de la rédaction de Le Quotidien News. Profitant de cette occasion, l’un de nos reporters a rencontré ces enfants  qui ne dépassant pas la barre de quinze ans d’âge. On a interviewé  trois (3) d’entre eux. Il s’agit de  Joseph, Jean, Pierre.

Joseph âgé seulement  de 10 ans, est orphelin. Il habitait chez l’une de ses tantes, à cause de la maltraitance, il a laissé sa maison. Il se lève à l’aube du jour, pas pour aller à l’école mais pour aller pratiquer la mendicité.

 Pour Jean qui est  orphelin de père, l’ainé d’une famille de trois (3) enfants, c’est presque  la même situation. La rue  est la seule  source de financement de ce dernier. Une fois rentrée au coucher du soleil, il verse la somme enregistré pendant la journée à sa mère de sorte que sa mère ait la possibilité de préparer de la nourriture pour la maison.

Pierre qui ne connait même pas sa famille, voulant être libre, dit avoir laissé un orphelinat pour gagner les rues.

 
Il importe de souligner que selon les prescrits de  l’article 28 des droits fondamentaux de l’enfant portant sur l’éducation, tout enfant a le droit d’aller à l’école et d’avoir accès à des connaissances qui l’aideront à préparer sa vie d’adulte. Pourtant, ces enfants de rues rencontrés par la rédaction de Le Quotidien News créent leur monde malgré leur envie de fréquenter des institutions scolaires. N’est-ce pas une violation flagrante de leur droit en tant que humain. Nombreux de leurs habitudes caractérisent leurs comportements qu’ils finissent par accepter.

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