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Les grandes lignes du projet de transition se précisent

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L’opposition politique continue de discuter autour d’un projet pour remplacer Jovenel Moïse le 7 février prochain. Suivant les discussions déjà entretenues, le président devrait sortir de la Cour de cassation et le premier ministre de la société civile ou dans la classe politique. Un conseil de 11 membres devrait assurer cette charge. Parallèlement, un autre comité de 23 membres fera l’objet d’instance de contrôle.

Les opposants au pouvoir n’arrivent pas toujours à dégager le consensus nécessaire en vue d’un accord politique pour assurer l’après Jovenel Moïse. L’alternative pour combler le vide du départ (s’il y en aura) du chef de l’État est toujours en phase de projet. Les discussions continuent et les avancées sont intéressantes si l’on se fie aux déclarations de Paul Denis au début du weekend dernier.

Depuis en décembre 2020, les dirigeants de l’opposition avaient présenté un projet à la Nation. Ils avaient soutenu que la proposition n’est pas cimentée dans du béton. Toutes les autres propositions sont les bienvenues en vue d’étoffer le document et dégager un plus large consensus et une plus vaste légitimité à l’initiative, informaient les têtes de pont de l’opposition. À date, le document demeure à l’état projet. Cependant, conclut la direction politique de l’opposition démocratique (DIRPOD), l’opposition est, pour l’heure, tout près du but.

En attendant la communication officielle du document, l’opposition prévoit un conseil de onze membres (six de la classe politique et cinq de la société civile) pour poser les jalons du nouvel exécutif qui viendra au remplacement de celui sous l’égide de Jovenel Moïse. Les membres de ce comité auront à choisir, par voie consensuelle ou le cas échéant par élection, un président et un premier ministre pour gouverner le pays, fait savoir le responsable d’INIFOS, Paul Denis. En ce qui a trait au Président de la République, les opinions sont favorables à 80% qu’il sera choisi au niveau de la Cour de cassation. Le PM, au contraire, précise l’ancien ministre de la justice, émanera de la société civile ou de la classe politique. La première déléguera un membre, la seconde 2 ; et un des trois sera choisi pour remplacer Joseph Jouthe.

Il est aussi prévu un organe de contrôle. Lequel organe sera constitué de 23 membres avecrespectivement deux représentants par département et 3 autres délégués issus de la diaspora. Ce gouvernement aura, entre autres, pour mission d’apaiser les nerfs en créant des conditions pour le rétablissement de la stabilité dans le pays, de poser les bases pour la tenue du procès Petro Caribe(…), a déclaré M. Denis.

Notons, au passage, qu’il ne s’agit pas de la première initiative prise en ce sens. L’alternative consensuelle avait déjà les noms des trois juges devant remplacer Jovenel Moise dans sa poche. Depuis plus d’un an, ce projet n’est jamais sorti de son trou. L’accord de Marriott n’a pas non plus fait long feu.  En attendant la divulgation du projet, la situation sociopolitique reste et demeure inquiétante sur un territoire à deux doigts de sombrer dans le chaos.

Daniel Sévère 

danielsevere1984@gmail.com

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