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Les membres du CEP veulent rester malgré tout

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Les membres du Conseil Électoral Provisoire (CEP) s’accrochent à leurs fauteuils. Ils refusent de plier bagage,  indiquant qu’ils ne peuvent être renvoyés que par un arrêté présidentiel.

Selon eux, l’arrêté du 27 septembre constitue une violation flagrante de celui du 5 juillet dernier ayant fait injonction au chef du gouvernement d’accompagner l’institution électorale dans sa mission.

Visiblement Inactif dans l’opinion pendant quelques semaines, le CEP dirigé par Madame Guylande Mesadieu, semblerait été très occupé dans la cuisine préparant un processus pour lequel, les membres le constituant n’avait aucune qualité. Critiqués à tort et à travers, parait-il que ces conseillers percevant de faramineux salaires, pensaient pouvoir jouir plus longtemps encore ces avantage avant que le premier ministre, Ariel Henry vienne leur fait, à leurs yeux, la mauvaise surprise de les révoquer en bloc.

Engagé dans un bras de fer avec des anciens collaborateurs de l’ancien président Jovenel Moïse, le premier ministre Ariel Henry semble avoir les coudées franches  en libérant les membres du CEP de 2020, qui, on se le rappelle, n’ont pas prêté serment par devant les juges de la cours de cassation. Ils n’ont pas été choisi de la coutumière des manières en raison de la dégradation de la crise politique. Critiqués, dénoncés, ils ont pris fonction au mépris total des protestations et ont même enclenché le processus en publiant à plusieurs reprises leur calendrier. Une loi électorale a été imposée, des parties inscrites, des matériels commandés et livrés entre autres.

« Le gouvernement de la République a libéré les membres du CEP de leurs liens avec l’Administration publique. Ainsi, il a été décidé de rapporter l’arrêté du 18 septembre 2020 les nommant et fixant le mandat de l’institution électorale », lit-on dans un arrêté du gouvernement, le 27 septembre 2021, un an après la mise en place du CEP contesté.

Une décision conforme à  l’alinéa 14 de l’accord pour une gouvernance politique apaisée signée par le Premier ministre, Ariel Henry avec des partis politiques et des organisations de la société civile pour la mise en place d’un nouveau Conseil électoral,  selon l’esprit de l’article 289.

Quelques heures après, les membres du Conseil électoral provisoire refusent  de plier bagage qualifiant d’illégal l’arrêté du 27 septembre. L’équipe de Guylande Mesadieu  s’accrochent à leurs fauteuils, indiquant qu’ils ne peuvent être renvoyés que par un arrêté présidentiel. « L’arrêté du 27 septembre est une violation flagrante de celui du 5 juillet dernier ayant fait injonction au chef du gouvernement d’accompagner l’institution électorale dans sa mission. Nous allons recourir, dans un bref délai, aux instances judiciaires et administratives concernées en vue de solliciter l’annulation du décret du 27 septembre », a fait savoir le CEP dans un communiqué.

Dans la même veine, le Rassemblement des Jovenelistes pour la démocratie, RJD, ont également critiqué l’arrêté libérant les membres du CEP. « Ce document est un « faux en écriture publique « , selon le RJD, qui évoque une décision Unilatérale.

Le Rassemblement des ‘’Jovenelistes’’ pour la démocratie conclut en déclarant : »La promulgation de cet arrêté illégal et arbitraire consacre la mise en place d’une autocratie avec la complicité des co-auteurs de l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse.

Dans une interview accordé à la chaîne américaine CNN, le premier ministre Ariel Henry a annoncé que les prochaines compétitions électorales auront lieu en 2022 après la mise en place d’une nouvelle constitution.

Le chef du gouvernement a indiqué à cet effet, qu’un autre CEP sera constitué à travers un large consensus. Ce n’est pas un secret pour personne : monter un conseil électoral provisoire qui respecte l’esprit de la constitution 1987 amendée ne sera pas chose facile.

Mario Sylvain

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