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L’insécurité, une vraie constante à Port-au-Prince

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Une vive tension a régné, le jeudi 2 septembre, en centre-ville, à Port-au-Prince où des tirs nourris ont été entendus. Silphonet  Maxi, un commerçant, a été atteint d’un projectile et il a rendu l’âme à la rue Pavée,  au cours de cette énième sortie des bandits armés. 

Ritha Vilceus Maxi, la femme de la victime qui s’était rendue sur les lieux n’a pu contenir ses larmes. « Mon mari vend ici depuis des décennies. Il a été touché à la nuque. Mon mari est quelqu’un de bien. C’est une perte énorme pour la famille », a déclaré l’épouse du commerçant en état de choc. « On nous a appelés pour nous demander de venir avec un drap blanc. Je n’aurais jamais pensé que mon  père serait mort dans de telles conditions. Il a consenti tellement de sacrifices pour nous », a déclaré Josué Maxi, fils de la victime.

Une opération des forces de l’ordre à la Saline serait à l’origine de cette situation de trouble dont plusieurs personnes sont sorties blessées également. Ceux qui fréquentent habituellement la commune de la Croix des Bouquets  ont été paniqués à maintes reprises cette semaine à cause du climat d’insécurité qui règne dans la plaine.

Comme signe de notre descente aux enfers dans ce domaine, après quelques semaines de trêve, les bandes armées ont repris du service et  semé la terreur à l’aide de tirs incessants  à Martissant. Comme à chaque fois, les passants ont dû prendre la poudre d’escampette pour éviter d’en être victimes.

Aujourd’hui, seule l’insécurité demeure une constante à Port-au-Prince comme aucune autre région du pays qui subit par ailleurs, les soubresauts de la crise politique incessante également.

Les citoyens n’ont cessé de critiquer les agents de l’ordre qui n’arrivent pas jusqu’à date à mettre un terme aux agissements des malfrats qui sèment toujours le deuil et la désolation dans les familles. La machine infernale de l’insécurité reprend sa vitesse de croisière dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince à la veille de la rentrée des classes fixée pour le 20 septembre à l’exception de la presqu’île du Sud, ravagé par le séisme dévastateur du 14 août 2021.

Le kidnapping prend sa vitesse de croisière

La dégradation du climat sécuritaire persiste dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince où les bandes armées multiplient les cas d’assassinat et de kidnapping.

La population est hantée par la crainte des bandits depuis quelques temps. En plus de la troisième circonscription de Port-au-Prince, la Croix des Bouquets, Tabarre et Torcel sont devenus les fiefs  de gangs armés qui opèrent en toute quiétude.

Les cas les plus récents d’enlèvement remontent au 31 août, au centre-ville de Port-au-Prince, plus particulièrement à la rue Pavée, où l’assistant-directeur de réseaux à la Banque nationale de crédit (BNC), Lesly AUGUSTE, a été enlevé.

Plus loin, au Quartier Martissant, à l’entrée sud de la capitale, les malfrats ont enlevé et séquestré le directeur départemental des Travaux publics du Sud-est, l’ingénieur Gilbert Bazile.  Son chauffeur, Ernst Mentor Josué Emmanuel qui l’accompagnait, a été aussi enlevé. 

La semaine dernière à Santo, au nord de la capitale, plusieurs cas de kidnapping ont été recensés. Parmi les victimes, figuraient Marie Bénicia Benoit, une employée de l’organisation Petits Frères et Sœurs et la Fondation St-Luc, le 25 août. Elle a été relâchée trois jours plus tard.  L’homme d’affaires Rey Michel Gill a été aussi kidnappé le 27 août. Aucune information n’a été communiquée sur sa libération ou non.

Alors que les cas de kidnapping ont repris de plus belle, la police nationale ne communique presque plus sur le phénomène

De son côté, le Premier Ministre qui est en principe le chef du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire ne dit rien à la population sur les dispositions qui seront adoptées pour calmer le jeu des bandits. Le focus est plutôt mis sur le grand Sud.

Les  bandits s’emploient à terrifier la population sans scrupules en dépit du fait que cette dernière pleure encore ces milliers de morts dans le grand Sud après le séisme du 14 août.

La hausse des cas de kidnapping coïncide avec la lutte acharnée à laquelle se livrent les hommes politiques pour l’obtention du pouvoir exécutif. tension est montée d’un cran cette semaine, à l’occasion de la signature d’un accord pour une sortie de crise.

Mario Sylvain

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