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L’opposition politique annonce des jours sombres sur Haïti

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L’exécutif et l’opposition maintiennent la politique de la corde raide appliquée depuis bientôt quatre ans dans le pays. À quelques jours du 7 février 2021, l’opposition qui prépare la transition, paraît de plus en plus incertaine sur la possibilité de pouvoir éjecter le président qui réitère sa volonté de ne partir que le 7 février de l’an prochain. Les opposants au pouvoir voient déjà le chaos, le désordre généralisé, « dechoukay », comme des recours possibles au lendemain de cette date constitutionnelle.

Il ne fait aucun doute que l’opposition politique a progressivement perdu sa capacité de mobilisation. De moins en moins de gens prennent part aux manifestations de rue qui sont annoncées toujours comme des événements sans précédent dans le pays. En réalité, on a souvent constaté qu’il ne s’agissait que d’une tempête dans un verre d’eau. Exception faite pour certaines manifestations où le peuple, fauché de plein fouet, exprimait son ras-le-bol face au laxisme de l’État (juillet 2018, 17 octobre 2018, février 2019 par exemple).

Dans l’intervalle, le discours a beaucoup évolué. Depuis janvier 2020, le seul mot d’ordre retenu pour continuer à affronter le pouvoir, c’est la fin du mandat constitutionnel de Jovenel Moïse au 7 février 2021, selon la Constitution et le décret électoral de 2015. À moins de 15 jours de ce rendez-vous historique, les anti-PHTK, un peu hésitants, n’envoient pas le signal qu’ils ont les moyens de leur politique. Des déclarations à l’allure incendiaire prennent le relais. On sent venir le vent du désordre généralisé pour répondre à l’obstination du chef de l’État et la volonté de gouverner le pays à travers une transition politique.

Le calendrier du 4 janvier est dorénavant modifié. À partir du 29 janvier en cours, de grandes mobilisations sont annoncées dans différentes régions du pays. Les deux jours qui suivent donneront lieu à des manifestations nationales. L’Ouest, particulièrement Port-au-Prince, sera en ébullition, a soutenu André Michel. À cela, s’ajoutent deux journées de grèves les 1er et 2 février, dit-il, en outre. Malgré cela, le porte parole du secteur démocratique et populaire laisse percer le doute. Il est plus certain de ce qui adviendra après le 7 février prochain que des préparatifs qui vont précéder le 7 février.

« Si Jovenel Moise insiste pour plonger le pays dans le chaos, ce sera le dechoukay, le désordre généralisé. Il en portera la responsabilité pour avoir choisi l’option du désordre », menace M. Michel. Ce dernier soutient que la bataille populaire pour le respect de la Constitution ne connaîtra pas de répit. Pour l’heure, deux choses sont primordiales pour ce bloc politique, martèle M. Michel. Il s’agit de la publication de la proposition de gestion et de réussite de la transition et la planification de la poursuite de la mobilisation.

Les pourparlers se multiplient au sein de ce regroupement politique. Personne ne sait de quoi sera fait le 7 février et les jours qui vont le suivre dans un contexte où les opposants au pouvoir prévoient le « dechoukay » et décident de ne plus informer la PNH des futures mobilisations programmées (référence Rony Thimotée). Après 4 ans de rébellion contre le régime, les anti-Jovenel préparent l’opinion à des affrontements sanglants où la désobéissance civile sera le seul maître mot.

Rappelons au passage que les forces de l’ordre sont constamment l’objet de graves critiques pour leur manière d’intervenir dans les manifestations. À ce carrefour où des membres de l’opposition appellent à passer outre les agents de l’ordre et à contrecarrer leur possible intervention, une peur bleue commence à envahir la population. Dans la foulée, André Michel a annoncé la présence d’observateurs étrangers qui seront dissimulés dans toutes les manifestations afin d’observer le comportement des policiers.

La rédaction

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