Luis Abinader lance un appel à l’aide à la communauté internationale pour sauver Haïti !
3 min read« Aujourd’hui, je veux avertir la communauté internationale que la République Dominicaine continuera à lutter de toutes ses forces pour éviter d’être entraînée dans le même abîme qu’Haïti. Le slogan de l’île à partir de maintenant sera : soit nous luttons ensemble pour sauver Haïti, soit nous luttons seuls pour protéger la République Dominicaine », a averti le Chef de l’État dominicain Luis Abinader lors d’une intervention devant la presse, suite à sa participation à la réunion du Conseil de Sécurité des Nations le 13 février 2024.
La situation d’Haïti préoccupe, semble-t-il, la République Dominicaine. Le Président dominicain Luis Abinader lance un appel à la communauté internationale pour venir en aide à Haïti qui traverse depuis plus de deux ans une crise multidimensionnelle aiguë. Le Chef d’État dominicain a déclaré que le slogan de l’île sera désormais « soit nous luttons ensemble pour sauver Haïti, soit nous lutterons seuls pour protéger la République Dominicaine ». De plus, il a précisé lors d’une conférence de presse à sa sortie du conseil de Sécurité de l’ONU que « la République Dominicaine luttera de toutes ses forces pour éviter d’être entraînée dans le même abîme qu’Haïti ».
Dans son discours par devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies le 13 février 2023, le Président dominicain a insisté une fois de plus sur la nécessité d’une intervention de la communauté internationale pour trouver un dénouement à la crise haïtienne. Par ailleurs, il a critiqué avec véhémence l’indifférence de la communauté internationale qui, jusqu’à date, tarde à poser des actions concrètes en vue de l’éventuel déploiement de la force multinationale en Haïti. Selon lui, le Conseil de Sécurité des Nations Unies n’a pas agi avec urgence ni force dans le dossier d’Haïti.
« La République Dominicaine ne donne pas à Haïti ce qu’elle a en surplus, mais apporte ce qui lui manque. Le temps des promesses est terminé, à partir d’aujourd’hui, nous entrons dans le temps des actions. L’argent est attendu maintenant, sinon le préjudice à Haïti sera irréversible. Ce préjudice serait une menace pour nous et pour la région, a martelé Luis Abinader en soulignant que « le résultat est qu’aujourd’hui, Haïti, avec une grande partie de son territoire contrôlé par des bandes criminelles, est au bord d’une guerre civile car des groupes paramilitaires et politiques se présentent comme des rédempteurs devant un pays qui aspire à la sécurité, à la nourriture et à la paix ».
La communauté internationale ne doit pas permettre que la catastrophe que connaît le peuple haïtien se poursuive encore un jour, déclare M. Abinader.
Quid du déploiement de la Force Multinationale en Haïti ?
Des responsables gouvernementaux d’Haïti, des États-Unis et du Kenya ont conclu une conférence de planification pour le déploiement d’une mission de sécurité multinationale destinée à aider la police haïtienne à lutter contre les dangereux gangs criminels, mais on ne sait pas exactement dans quel délai les forces arriveront dans ce pays instable des Caraïbes, selon le journal américain Miami Herald.
« Des discussions intenses ont eu lieu entre les deux délégations afin de le mettre en conformité avec la législation des deux pays », a indiqué le Ministère haïtien de la Justice. « Une décision finale sur le texte devrait intervenir en début de semaine prochaine ainsi que sa signature par les deux parties», a-t-on précisé.
Les discussions de lundi et mardi ont porté sur les opérations de la mission, la logistique, les droits de l’Homme et les équipements qui seront nécessaires. En prévision de l’arrivée de la force, les responsables américains ont envoyé des générateurs et d’autres équipements sur une parcelle de terrain de la capitale, près de l’aéroport, autrefois occupée par une mission de maintien de la paix.
Jackson Junior RINVIL