Quand le SDP Colle au premier ministre la pression sur le nez
3 min readDepuis que le Secteur Démocratique et Populaire (SDP) a signé l’accord du 11 Septembre 2021, il ne cesse de faire objet de multiples critiques de la part des autres membres de la classe politique haïtienne mais aussi de la société civile.
Le SDP, dit-on, détient le pouvoir avec l’accession d’Ariel Henry au poste de premier ministre après l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse. D’ailleurs, Me Michel André, porte-parole du secteur démocratique et populaire avait revendiqué la révocation de l’ancien ministre de la Justice et de la sécurité publique Rockfeller Vincent.
L’accord du 11 Septembre devait déjà être mis en application vu l’urgence de l’heure, selon le secteur démocratique et populaire, arguant l’insécurité galopante dans le pays, notamment l’aire métropolitaine de Port-au-Prince. Il est nécessaire que des mesures drastiques soient prises pour endiguer la problématique de l’insécurité et mettre le pays sur de nouveaux rails, poursuit le SDP.
Le SDP dit adresser au chef du gouvernement une correspondance contenant 22 propositions .Parmi ces propositions la révocation du directeur général de la Police Nationale d’Haïti Léon Charles et la formation d’un nouveau gouvernement. Force est de constater que monsieur Charles a jeté l’éponge quelques heures seulement après cette ultimatum a été lancé.
« Ariel Henry a jusqu’au 1er novembre pour changer le leadership de la Police (Ce qu’ils ont obtenus) ainsi que de procéder à la formation d’un gouvernement de consensus selon le vœu de l’accord du 11 Septembre », a martelé Me Michel André.
En cas où le docteur Ariel Henry refuserait de mettre en application l’accord du 11 Septembre, le SDP relancera la mobilisation à travers les rues, a menacé l’homme de loi.
D’aucun n’arrive pas comprendre comment les opposants de l’ex président Jovenel Moïse arrive à s’entendre avec celui qui dit vouloir continuer les grands chantiers initiés par le président assassiné et qui de surcroît a tenté un ancien ministre sous la présidence de Michel Joseph Martelly.
Dans cette optique, l’ex Sénateur Nenel Cassy revient sur les principales raisons qui poussé le SDP a signé l’accord du 11 Septembre.
« Nous avons accepté de signer cet accord parce qu’il contient l’ensemble des revendications du peuple haïtien, telles que : un climat de paix dans le pays, le jugement de ceux qui ont participé dans les différents massacre orchestré dans les quartiers populeux, la conférence nationale, une nouvelle constitution, la tenue du procès Petro Caribe », a rappelé l’ancien parlementaire.
À tandis que le SDP Colle au premier ministre Ariel Henry la pression sur le nez, d’autres acteurs restent attachés à la mise en place d’un gouvernement bicéphale pour assurer la transition. Les différentes personnalités qui ont travaillé sur l’accord de Montana déclarent avoir déjà tracé la voie pour sortir le pays de l’impasse.
Pour elle, les membres de la commission n’ont proposé aucune personnalité pour prendre les rênes du pays précisant que le conseil national de transition se chargera de ce choix.
Le premier ministre est-il en train de rallier d’avantage d’acteurs derrière sa cause ou va-t-il se plier au gré du SDP, réclamer l’application pure et simple de l’accord du 11 Septembre?
Mario Sylvain