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Quand l’insécurité frappe la porte de la justice et s’assoit en héros, tout le monde s’ébranle comme si c’est un fait nouveau : À quand l’assemblée générale des gouverneurs de la rosé

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Le 12 janvier 2010, Haïti a terriblement frappé par un séisme de magnitude 7.3, que nous ressentons encore les séquelles et le goût amer de cette catastrophe. Et cette même année, il faudrait organiser des élections, le président de regretter mémoire M. René Garcia Préval avec l’appui des pays amis a réalisé les joutes électorales. Pour notre malheur, le chanteur Joseph Michel Martelly est élu président de la République au deuxième tour des élections face à madame Mirlande Hyppolite Manigat. Pour beaucoup de fils dignes de ce pays, c’était un coup de tonnerre, un autre séisme à égale magnitude qui vienne avant la veille empirer la situation de misère et du même coup détruire tout l’espoir forgé avec la création de la commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH). Diverses personnalités politiques avaient réagi sur l’avènement du chanteur « Bandit légal » à la magistrature suprême de l’État. Notons aussi celle de l’ex-maire et sénateur du sud, monsieur Gabriel Fortuné, qui avait  déclaré que : « le règne de Martelly c’est l’expression la plus concrète du banditisme légale ».

D’autres personnalités avisées faisaient référence à la remontée des tontons macoutes avec la prise du pourvoir du président Michel Joseph Martelly, ainé de Jovenel Moise. L’insécurité frappe toujours la porte des plus faibles, en plus de la misère, la corruption est devenue la norme, ce mot devient familier. Nous ne pouvons pas oublié comment le juge Jean Serge Joseph a perdu sa vie, et l’assassinat d’une petite fille. Jusque-là nous ne connaissons pas les criminelles, sans parler de leur sort. À la veille des élections de 2016, un responsable de la plateforme Pitit Desalin a été lâchement assassiné par des individus non identifiés. Ces individus qui continuent de semer la terreur partout, et que personne ne sait qui sont ces maudits assassins. On a l’impression que ces « personnes non-identifiées » sont des fantômes, où si bien, ils sont au-dessus de la justice haïtienne.

Le règne du président impopulaire et rejeter par toutes les forces vives de la nation, l’héritier du président Michel Martelly, à savoir Jovenel Moise, jusqu’à date plonge le pays dans une condition de misère et d’insécurité généralisée, qui tue avant même la naissance, tout germe de patriotisme et de nationalisme chez l’haïtien d’aujourd’hui. Depuis la prise du pouvoir par M. Jovenel Moise, toutes les rues de Port-au-Prince sont devenues la rue de l’enterrement. Elles nous emmènent tout droit au cimetière. À Port-au-Prince notre compagnon c’est la mort, avec laquelle nous dialoguons jour et nuit. Ainsi, adieu à la jeunesse estudiantine, quel Espoir ! Comme disait Lyonel Trouillot : « vivre Haïti est dangereux ; nous vivons le pire moment de notre histoire ». Dans les quartiers populaires il y a beaucoup d’actes de répressions et de massacres. J’entends et je vois avec mépris et dégoût beaucoup de gens, hauts fonctionnaires entre autres, qui se plaignent de l’assassinat du professeur Monferrier Dorval. Et oui, il semblerait que ce coup réveil la conscience ensommeillée du peuple haïtien, jusque-là insouciant et sourd devant tant d’autres actes d’assassinats enregistrés au cours de ces deux dernières années. La république a perdu beaucoup d’hommes honnêtes, qui choisissent pour des raisons diverses de vivre dans le pays, de faire fructifier cette terre d’espoir, mais il paraît que c’est pour donner raison à ceux et celles qui ont laissé le pays sans un regard révère. Ce sont en majorité des « sans nom ». Les autorités judiciaires restent inactifs et insouciants quant aux actes d’assassinats subis par les oubliées de la nation. La République n’accorde pas de grande importance à la vie de ces vaillants garçons…

Il semblerait qu’il n’y a pas d’espoir sur cette terre arrachée entre les mains des colons français au prix du sang, des larmes et de la haine contre la servitude, pas seulement pour la jeunesse mais pour tout haïtien digne de l’être ! Oui, y en a, comme disait manuel : ce pays qui est le partage des hommes noirs, et toutefois qu’on a essayé de nous l’enlever, nous avons sarclé l’injustice à coup de machettes. En ce moment présent, il est temps de nous unir, l’ère est à la révolte. Qu’attendons-nous pour faire le grand « coumbite » pour éradiquer la misère et l’injustice. Notre malheur d’aujourd’hui résulte de notre soumission, de notre fossé historique. Après l’assassinat de l’empereur Jacques 1er, le président Alexandre Pétion, disait (bonnet) a voulu certainement constituer une classe haïtienne riche et de l’autre côté  une classe haïtienne qui n’a rien à défendre. Et cette dernière est libre quand seulement il s’agit de vendre leur force de travail (RSHHG,V0.44,no153). Cette politique deshumanisante divise la nation, mais il est temps de prioriser le présent. Le moment est venu pour que nous nous unissions afin de rejoindre l’espoir d’habiter sur cette terre perdue depuis bon nombres d’années. Il faut un réveil national, pour combattre les ennemis de la patrie qui nous tuent et nous crèvent. L’année 2020, dès sa rentrée, nous avons remarqué à la place de bonne fête et bonne année c’était plutôt de bon courage et bon combat. Est-ce pour dire autrement la vie en 2020 serait terrifiante et meurtrière ? Ou du moins, une façon de dire aux citoyens haïtiens qui ont dans les veines le sang de nos ancêtres, l’ère est à l’unité pour combattre le système inégalitaire et improductif, pour repenser Haïti, et réorienter la politique haïtienne vers une société égalitaire, là où il y aura réellement l’État de droit.

Si nous refusons de faire notre devoir, d’ajouter notre part de gain, en ce moment présent, où les bandits règnent au-dessus de la justice, nous aurons à payer chère notre désengagement envers le pays et d’avoir confisqué l’avenir des générations futures. Nous pouvons espérer encore, Haïti et le peuple haïtien reverront sa grandeur. Oui, la nouvelle Haïti est possible, mais nous les citoyens honnêtes et responsables, nous devons nous engager pour la patrie jusqu’au péril de notre vie quelque soit le prix à payer. L’assassinat du Bâtonnier, juriste et travailleur social, Me Monferrier Dorval, est un acte odieux, inacceptable en plein XXI siècle. C’est un cerveau qui prend la fuite dans un monde assombri. Adieu cher maitre, je repris pour vous la parole de Claude Bernard : « La vie est l’ensemble des forces qui résistent à la mort ». Partez en vaillant combattant.

Nicolas JOSEPH, étudiant en Service social

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