Referendum constitutionnel : le palais national insiste malgré tout
2 min readEn dépit de toutes les évidences qui prouvent l’impossibilité de la réalisation du référendum constitutionnel, la présidence persiste. L’un des conseillers du président Jovenel Moïse, Patrick Crispin, en réaction aux récentes déclarations de Liné Balthazar, défend sur les ondes d’une station de la capitale qu’il y a lieu de donner à la nation une nouvelle constitution typiquement haïtienne.
La semaine dernière, le président du PHTK, Liné Balthazar, avait donné une douche froide au chef de l’État qui fonce en plein régime vers le changement de la constitution à travers un référendum prévu pour le 27 juin prochain. M. Balthazar, à la surprise de tous, avait pris position contre l’organisation du référendum.
En effet, le numéro un de cette structure a fait cette déclaration quelques heures après que le BINUH eusse montré un certain désintéressement à ce processus ‘’non inclusif’’. Cette même semaine, l’ancien député de Kenscoff, membre du KID, Alfrédo Antoine, avait lui aussi pris position contre ce projet. Il avait soutenu que c’est la position du KID.
En dépit du fait que même du coté des pro-pouvoirs, une certaine démarcation a été remarquée, la présidence reste ferme sur la barre. Contre vents et marrées le cap est mis sur la tenue du référendum. C’est ainsi que le conseiller du chef de l’État, Patrick Crispin, a pris la défense du projet arguant que c’est une nécessité de doter le pays d’une nouvelle constitution. « Une charte qui prendra en compte toutes les aspirations, coutumes, mœurs et valeurs du peuple haïtien. Une constitution typiquement haïtienne », a-t-il dit.
M. Crispin plus loin ne s’en prend pas à M. Balthazar qui, selon lui, a posé des problèmes techniques liés au processus. Pour lui, c’est une preuve que la démocratie est en train de prendre chair dans le pays. Parallèlement le conseiller, rappelle que le président est un citoyen à part entière qui est lié au peuple pas à un parti politique. D’après Patrick Crispin, le président n’appartenait pas au PHTK depuis son élection.
Olry Dubois