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Sombre bilan du RNDDH sur les massacres au Bel’Air et à Cité Soleil

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Le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), a publié son bilan autour des massacres perpétrés contre les populations de Bel’Air et de Cité Soleil entre Aout 2020 et mai 2021. Ses enquêtes révèlent plusieurs cas d’assassinats, de personnes blessées, disparues et des maisons incendiées.

Bel-air et Cité Soleil, respectivement quartier et commune de la zone métropolitaine de Port-au-Prince où les bandits font la loi, ont été l’objet d’une enquête de la part de l’organisme de défense des droits humains  concernant les violences dont les populations sont victimes. Le bilan fait état de 125 personnes tuées par balles dont 23 femmes, 31 personnes portées disparues, 33 blessées et 168 maisons incendiées. Il souligne aussi que 13 maisons sont pillées à Bel-air et 132 enfants sont devenus orphelins à Cité Soleil.

Selon le RDNNH,  81 personnes ont été assassinées par balles incluant 12 femmes au cours de la période  allant d’août 2020 à mai 2021. Vingt-quatre personnes ne font aucun signe de vie jusqu’aujourd’hui, 18 sont sorties blessées, 165 maisons incendiées à Bel-air.

À Cité Soleil, dans l’intervalle de janvier à mai 2021, le Réseau National de Défense des Droits Humains a enregistré un bilan de 44 personnes assassinées par balles, 7 personnes disparues, 15 blessées, une femme violée, et 3 maisons incendiées.

Selon le bilan rendu public par le RNDDH, les victimes sont âgées entre 11 à 81 ans. Le RNDDH informe par ailleurs que ces attaques meurtrières sont les œuvres de plusieurs gangs armés dont « krache dife », ceux de Boston, Brooklyn, entre autres.

Le RNDDH plus loin rappelle que le ‘’G9 an Fanmi e alye’’ a été créé en juin 2020 pour servir de socle au pouvoir en place, en vue de la réalisation du référendum inconstitutionnel prévu pour le 27 juin 2021 et l’organisation des élections. « L’un des objectifs de cette coalition de gangs armés permet aux autorités de facto d’avoir le contrôle des principaux quartiers défavorisés du département de l’Ouest où l’électorat est important », souligne le rapport.

Le RNDDH en conclusion rappelle aux autorités haïtiennes l’obligation de freiner ces violences massives des droits à la vie et à la sécurité de tous.

Le RNDDH demande aux autorités et au Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) de mettre fin à l’utilisation des maigres ressources de la Police Nationale d’Haïti (PNH) au renforcement des gangs armés qui terrorisent la population haïtienne. Il réclame des  sanctions à l’encontre de tous ceux « qui facilitent aux bandits l’utilisation des matériels policiers ».

Chriska Fenicien

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