Sortie de crise : Gary Bodeau croit que le départ du président peut-être une option
2 min readAprès 8 semaines de pays « lock », le peuple continue à gagner les rues et ne trouve toujours pas ce qu’il réclame. Le président de la Chambre basse, allié du pouvoir en place semble changer de position. De ce fait, pour éviter le pays plongé dans le chaos, Gary Bodeau soutient que le « départ du président peut être une option ».
La crise dont on ne trouve toujours pas un dénouement, perdure. Le président de la chambre basse, Gary Bodeau, dans une interview accordée au journal le nouvelliste le 28 octobre 2019 a déclaré que « le peuple haïtien se trouve dans une situation difficile où chacun doit faire preuve de responsabilité. « Mais celui qui a le plus de responsabilité dans cette affaire c’est le président de la République. Même s’il est élu, aucun sacrifice n’est trop grand. Je pense qu’il est arrivé le temps pour le président de mettre son mandat sur la table et d’entamer les discussions appropriées », a-t-il persisté.
« Le président doit être plus à l’écoute des revendications de son
peuple. Le président doit écouter son peuple et prendre les dispositions qui
s’imposent. Le président n’est pas seul à bord. Je veux le souligner à
l’attention de tout le monde. Il est le pilote mais il y a des copilotes, des
passagers. Haïti est pratiquement un bateau à la dérive », avance l’élu de
Delmas.
« Le président a dit qu’il n’est pas attaché à un mandat, qu’il le prouve. Nous prenons le président au mot et nous pensons que des efforts doivent être consentis pour résoudre la crise parce que nous sommes au bord du chaos », a ajouté Gary Bodeau.
« Les appels à la démission du président doivent être considérés comme une option. Maintenant, c’est comment. S’il y a un point d’accord avec le président Moïse est qu’on ne peut pas se lever un matin et laisser le Palais. Je pense qu’il faut un accord politique pour déboucher sur une transition qui soit à même de ramener le calme et la sérénité », a indiqué Gary Bodeau.
En trois entrevues, le président Jovenel Moïse n’a fait aucune ouverture vers la contestation populaire, a fait remarquer Gary Bodeau. De plus, pour lui, le chef d’Etat doit faire « appel aux trois pouvoirs de l’Etat pour une analyse de la situation et essayer de prendre des dispositions qui s’imposent ».