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À la rencontre de Me Clervois Michel, dit Mic-O

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Élevé dans une ambiance musicale aux Gonaïves, Clervois Michel dit Mic-O dit se servir de la musique comme vecteur de messages conscients et revendicateurs. Il chante la vie, le bien-être collectif, le respect des Droits Humains entre autres, il transcrit dans sa musique le quotidien haïtien.

Clervois Michel, de son nom de scène Mic-O, a grandi dans une ambiance rythmée par la musique dans la cité de l’Indépendance où il a vu le jour. Fils d’un pasteur, il a commencé à tutoyer cet art dès son plus jeune âge en chantant notamment. Mais, il a décidé de lancer professionnellement sa carrière en 2010.

De 2010 à aujourd’hui, le chanteur compte une dizaine de morceaux dans sa discographie, dont les plus connus sont « Avanmtravèse », « Nou di ase »,  « ChalèKò w ». Mic-O, licencié en Sciences Juridiques, croit qu’un artiste est un vecteur de changement. « C’est quelqu’un qui a une mission, un sacerdoce, et qui participe à l’épanouissement de sa communauté », a-t-il déclaré dans une entrevue avec le présentateur Grégory Jean Philippe. Selon lui, l’artiste doit se sentir concerné par le bien-être de ses fans. « Cela va de soi, un fan affamé ne peut pas sortir assister aux performances de son artiste », a-t-il poursuivi, expliquant son intérêt pour la musique consciente.

« Nou di ase, ase

sispanngoumen

baychwalgalonnen

nou di ase, ase

sispanngoumen

pou n gon bon demen », rime le natif des Gonaïves dans son texte « Nou di ase », sorti il y a trois ans. En effet, Mic-O se sert de la musique comme moyen d’expression pour émettre ses revendications à l’instar de ses modèles, BIC, Belo, Jean Jean Roosevelt, tous des chanteurs de musique consciente. Il promet sous peu une collaboration avec la voix de « Je lève mon verre » (BIC).

Pour l’artiste et avocat du barreau de Saint-Marc, la situation actuelle du pays affecte la créativité d’un artiste. « Évoluant dans un climat d’insécurité, les artistes n’ont pas la quiétude d’esprit, a expliqué le chanteur. Il leur manque des moyens financiers pour enregistrer dans un studio », a-t-il ajouté, précisant que cela affecte aussi la qualité des œuvres.

Le secteur culturel piétine. Il n’y pas vraiment d’événement culturel, sinon quelques promoteurs qui essaient malgré eux d’épauler les artistes, en témoignent les propos de Mic-O, qui espère le changement de ce pays. Que faire pour remédier à cela ? « Résoudre le problème de l’insécurité d’une part. Le Ministère de la Culture doit mettre en œuvre une politique culturelle afin de dynamiser le secteur, d’autre part », a répondu la voix de « Chalèkò w ».

Le jeune artiste se voit dans un futur proche dans la peau d’un talent incontestable sur la scène internationale. « J’aimerais représenter mon pays à travers le monde, produire plusieurs albums à succès sur la scène internationale’, a confié Clervois Michel, dit Mic-O, à qui la rédaction souhaite une bonne continuation.

Rappelons que Me Michel a reçu une formation en théâtre, en montage vidéo, et il est également interprète.

Statler LUCZAMA

Luczstadler96@gmail.com

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