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Abus sexuels sur des joueuses : le RNDDH invite Yves Jean-Bart à se retirer à la tête de la FHF

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26 personnes évoluant dans le football haïtien ont été entendues par les enquêteurs du réseau national de Défense des droits Humains (RNDDH) dans le cadre de l’affaire d’abus sexuels sur les joueuses de la sélection haïtienne de football impliquant le président de la fédération haïtienne de football (FHF), Yves Jean-Bart. Pour une enquête judiciaire impartiale, ce réseau demande à Yves Jean-Bart de s’écarter de la présidence de la FHF.

Du  6 au 20 mai 2020,  le RNDDH a diligenté sur le dossier  d’abus sexuels accusant le  président de la FHF, Yves Jean-Bart. Des cadres importants  de la FHF, joueuses de football, dirigeants de clubs de football et journalistes sportifs ont été interrogés dans le cadre de cette enquête. Selon les témoignages recueillis, le numéro un de la fédération haïtienne de football est loin d’innocent comme on le prétend.

En effet, pour certains journalistes sportifs haïtiens entendus dans cette affaire, les joueuses ne sont pas en mesure de témoigner tant qu’elles sont sous le contrôle d’une FHF dirigée par leur bourreau et ses acolytes. « Les trois (3) autres journalistes ont affirmé au RNDDH n’avoir pas été surpris par le scandale en raison des nombreuses rumeurs – dont plusieurs ont donné lieu à des blagues salaces – qui circulaient déjà et dénonçaient le comportement des dirigeants de l’Académie Camp Nou », peut-on lire  dans un  document rendu public par le RNDDH.

« Yves JEAN-BART s’est à chaque fois arrangé pour avoir sous sa coupe, les victimes. Tel est le cas par exemple d’une jeune joueuse de football qui a été victime d’abus sexuels de la part du président Yves JEAN-BART. Elle a, par la suite intégré le ranch où elle a travaillé un certain temps avant de laisser définitivement le pays », poursuit le RNDDH.

Si l’en croit ces journalistes sportifs, le président Yves JEAN-BART est considéré, à la Croix-des-Bouquets, comme un chef à qui rien ne peut être refusé. «Or, l’Institut du Bien-être Social et la Recherche (IBESR) ne s’est jamais préoccupé de la situation des mineurs-es qui sont en formation au centre », a-t-on souligné.

De leur côté,  les  responsables de clubs interrogés ont fait savoir que le manque de maturité de ces mineures ainsi que la précarité à laquelle sont exposées leurs familles sont autant de facteurs qui peuvent leur rendre vulnérables et les transformer en des proies faciles.

Pour les enquêteurs du RNDDH, le président de la FHF, Yves Jean-Bart ainsi que son cartel peuvent faire de l’ombre à une enquête judiciaire impartiale. En ce sens, il demande à Yves Jean-Bart  de s’écarter  de la présidence de la FHF pour que l’enquête judiciaire soit menée en toute sérénité.

 Plus loin, Le RNDDH recommande à la Brigade de protection des mineurs-es (BPM) de mener son enquête en vue d’identifier les victimes ainsi que les complices ou toutes autres personnes impliquées dans ces cas de violences sexuelles et de transférer les résultats de l’enquête aux autorités judiciaires pour que toute la lumière soit faite autour de ce dossier.

En outre, il exhorte au Ministère de la Jeunesse, des Sports et de l’Action Civique d’intervenir pour  réguler les relations entre les dirigeants de clubs et les joueurs-euses et d’établir une procédure de plainte anonyme.

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