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Corruption : Magalie Habitant n’est pas à l’abri d’une condamnation

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Un rapport de la Fondation Je Klere rédigé sur la base d’un audit de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSC/CA)  épingle l’ex-DG du service métropolitain de collecte des résidus solides (SMCRS), Magalie Habitant. Cette dernière se serait rendue coupable d’une gestion catastrophique durant son passage dans l’institution.

La FJKL ne veut pas de considération particulière dans ce dossier. Elle requiert purement et simplement un arrêt de débet pour la très populaire, Magalie Habitant. L’ex-DG qui a passé dix-huit mois à la commande du SMCRS a géré l’institution comme une boutique privée en violation des règles élémentaires de gestion, de la loi sur la comptabilité publique et du décret sur l’élaboration des lois de finance, précise l’organisme des droits humains qui reprend les conclusions de la commission d’audit de la CSC/CA.

En fait, Mme Habitant avait sollicité elle-même une décharge pleine et entière de sa gestion allant du 28 mars 2017 au 25 septembre 2018. Elle avait effectué cette demande par écrit au Président d’alors de la Cour, Pierre Volmar Desmesyeux, le 25 mars 2019. Pourtant, une commission avait été déjà créée depuis le 27 décembre 2017 pour auditer l’institution. Pour des raisons non élucidées, la commission n’a audité que les six premiers mois de Mme Habitant.

Selon la FJKL, la période de gestion de l’ancienne directrice de la SMCRS était accablante. La commission a révélé de graves anomalies. Dans l’intervalle, l’administration a repéré trente-neuf millions huit cent soixante-dix-neuf mille sept cent soixante-seize gourdes (39,879,776,00 gdes) de dépenses effectuées en dehors des normes comptables établies. Son administration    a été caractérisée par des achats sans comparaison de prix, des contrats de services sans avis de la Cour des comptes, l’absence de pièces d’identité de personnes embauchées, l’absence d’inventaire des biens, meubles et immeubles, l’absence de pièces justificatives et, cerise sur le gâteau, elle avait utilisé à d’autres fins les biens publics.

Étant soupçonné de corruption et de détournement de fonds publics, Mme Habitant risque gros. Pour les détournements de fonds, elle est passible de prison, à la restitution des biens détournés et une amende égale au triple de la valeur du bien détourné. Pour les fautes de gestion, elle risque une condamnation à une amende dont le montant sera déterminé par un barème, arrêté par le ministère chargé des finances tenant compte du préjudice subi par l’État et de la rémunération du fonctionnaire en cause à la date de l’infraction.

Il faut toutefois rappeler que d’autres cadres de l’institution ont été aussi pris en compte dans le cadre de cet audit. Sont nommés, Ralph René, directeur administratif, Rosemond Jolicoeur comptable en chef, Jocelyn Borgella, coordonnateur de projets et programmes, Guy Lafleur Pierrette, comptable public en chef.

Olry Dubois

 

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