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John Louis, un vrai disciple de Thémis

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Maykel Julien John Peter Louis, jeune juriste très prometteur, est le fondateur de Ti Koze Sou Dwa ak Edikasyon Sivik, une rubrique qui vise à éclairer les lanternes des communs des mortels sur des points de droit importants. Le natif de Marmelade dit s’inspirer de Me Rodrigue Dumas pour trouver son émancipation dans le secteur du droit haïtien.

Maykel Julien John Peter Louis est un jeune originaire du département de l’Artibonite, plus précisément de Marmelade, qui fait montre d’un zèle extraordinaire dans tout ce qu’il entreprend. Très fougueux, il concentre toute son énergie dans le travail assidu menant au dépassement de soi et au succès. Il a pris naissance dans une fratrie de quatre enfants dont il est le benjamin, le 14 juillet 1993. Passionné de football, de bricolage artisanal, le jeune Maykel a connu une enfance enjouée et pleine d’aventures. « Je me plaisais à fabriquer des objets artisanaux, grâce auxquels je représentais divers ateliers dans des activités culturelles comme Artisanat en fête. C’était, à un moment, mon principal passe-temps », dit celui qui consacre à présent le plus clair de son temps aux sciences juridiques.

Tout au long de son passage au Lycée Pétion, où il a fait ses études classiques, John Louis s’est toujours montré rigoureux et discipliné dans son travail. La raison pour laquelle, après ses études classiques, il a entamé un cursus en Sciences de l’éducation. « J’ai toujours rêvé d’être un excellent pédagogue et un éminent magistrat », concède John Louis qui vient d’obtenir sa licence en Droit à la Faculté de Droit et des Sciences Économiques de l’UEH.

Il est évident que ce jeune universitaire est en passe de vivre ses rêves avec ses deux principales entreprises sociales, le Cercle de Dialogue en Intelligence Collective et Ti Koze Sou Dwa ak Edikasyon Sivik.

La mission sociale de l’universitaire

Selon John Louis, Directeur de formation à JCI (Delmas), l’universitaire a une mission sociale, en ce sens qu’il doit être en mesure de contribuer au développement de sa communauté. « À l’université, chaque étudiant apprend de manière à servir sa communauté. L’universitaire a préalablement une mission sociale », déclare John Louis, allant dans le même sens que son ancien Vice-recteur, Hérold Toussaint. C’est justement cette pensée qui va animer John Louis à mettre sur pied, deux entreprises sociales visant à accompagner, orienter ou éduquer la société. On parle en effet de CEDIC et Ti Koze sou Dwa ak Edikasyon Sivik.

« Le Cercle de Dialogue en Intelligence Collective est une entreprise sociale qui vise à promouvoir la recherche et la lecture chez les jeunes », confie le fondateur, John Louis. C’est à la faculté de Droit qu’il a enfanté en 2019 la rubrique Ti koze sou dwa ak Edikasyon Sivik, qui fait le point sur diverses notions juridiques d’importance capitale, afin d’éduquer la population. « Il est toujours important de savoir ce que dit la loi pour éviter de commettre des infractions. Or, nous ne sommes pas vraiment avisés en ce sens. C’est justement pour éclairer les lanternes des communs des mortels ou des parties intéressées, que j’ai créé cette rubrique par le biais de laquelle chaque citoyen va pouvoir connaître ses droits », avance le juriste John Louis, qui dit s’inspirer de Me Rodrigue Dumas pour prendre cette noble initiative.

Son point de vue sur le référendum

John Louis, jeune licencié en Droit, pense que le projet de référendum de l’administration Moïse/Joseph n’a aucun avenir en Haïti. D’abord, selon lui, c’est un acte inconstitutionnel. « La loi-mère du pays, à savoir la Constitution, n’admet pas de référendum. Elle l’interdit en son article 284-3 qui postule que toute consultation populaire tendant à modifier la Constitution par voie de référendum est formellement interdite », fait savoir le juriste John Louis qui, après analyse de la proposition de la nouvelle Constitution du gouvernement, pense qu’il ne serait pas moins important si l’on procédait en lieu et place à un amendement puisque, selon lui, il n’y a pas grande différence entre la Constitution en vigueur et celle proposée par le Gouvernement.

Par ailleurs, le président de Ti koze sou dwa ak Edikasyon Sivik remet en question la procédure suivie pour enclencher cet acte référendaire. « De plus, cet acte ne suit pas les règles de la procédure », constate John Louis, se référant à la doctrine. Il avance que, selon la doctrine, le projet de référendum émanant du Gouvernement doit être soumis d’abord au Parlement qui aura à décider de la nécessité de le soumettre au peuple. « Inversement, si la proposition vient du Parlement, l’exécutif aura pour obligation de le soumettre au peuple », indique le juriste, membre de la commission juridique de la Ligue Organisée contre l’Injustice en Haïti (LOIH).

Le jeune leader de CEDIC croit en outre que l’heure est au dialogue, car il faut bien qu’on parvienne à trouver un consensus afin de sortir de cette crise. « Toute crise est une occasion pour une société d’évoluer, de faire des progrès. Il nous faut à cet effet des leaders visionnaires prêts à sacrifier leurs intérêts individuels pour nous sortir de là », croit Maykel Julien John Peter Louis qui invite les jeunes à prendre leur destin en main.

Statler LUCZAMA

Luczstadler96@gmail.com

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