mar. Avr 23rd, 2024

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Désignation des trois personnalités du secteur des droits humains à l’OPC: plusieurs organisations proposent une nouvelle méthodologie

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Plusieurs organisations du secteur des droits humains écrivent à l’office de la protection du citoyen (OPC) pour lui faire part de leur inquiétude concernant les précédents ayant éclaboussé l’image du secteur. En conséquence, elles présentent au protecteur du citoyen une nouvelle méthodologie plus fiable et inclusive. Il s’agit de l’Organisation des Citoyens pour une Nouvelle Haïti (OCNH), le Combite pour la Paix etle Développement (CPD), la Solidarité Haïtienne de Défense des Droits Humains (SODDH),l’Organisme Universitaire de Droits Humains (OUDH), le Collectif des Organisations deDéfense des Droits des Migrants et Rapatriés (CODEMIR) et le Réseau Observateur Nationalpour la Démocratie et les Droits Humains (RONDDH).

Ces organisations ont écrit à l’OPC pour lui signifier qu’elles ont pris acte de son communiqué concernant le processus devant conduire à la désignation de trois nouvelles personnalités parmi lesquelles il faut désigner des personnalités pour représenter le secteur au CSPJ. Les signataires ont, toutefois, fait part à l’OPC de leur préoccupation tout en lui faisant une proposition estimée louable.

Préoccupées pour la crédibilité du secteur, les organisations ont demandé au protecteur du citoyen de changer de stratégie en ce qui a trait à la méthode de procéder à la constitution du conseil électoral visant à organiser les élections pour les trois personnalités qui vont représenter le secteur des droits humains à l’OPC bien avant la désignation de l’un d’eux comme représentant de ce secteur au CSPJ. La proposition veut que l’OPC écrive et responsabilise pour le processus une organisation doyenne du secteur des droits Humains, une organisation émergente du secteur des droits Humains, une organisation en région évoluant dans le secteur des droits Humains.

En réalité, c’est une proposition inédite présentée au protecteur du citoyen, Renand Hédouville. Cependant, l’OCNH et les autres structures évoquent de convaincantes raisons pour justifier leur démarche. « Consternées par une série de contentieux ayant donné naissance à des scandales publics autour dela désignation d’un représentant du secteur des droits humains au sein des institutions républicaines comme le Conseil Electoral Provisoire (CEP) ou le Conseil Supérieur du PouvoirJudiciaire (CSPJ); et conscientes de la nécessité d’éviter toute répétition des mauvais précédents », écrivent ces structures sceptiques.

Joint au téléphone par le journal, le coordonnateur général de l’OCNH, Camille Occius, nous confie d’autres problèmes qui avaient l’habitude d’embarrasser ce processus. L’un des plus révoltants, nous balance-t-il, c’est le caractère discriminant du processus qui laisse généralement, en dehors de la démarche, les structures des régions.

Rappelons parallèlement que ce processus se réalise tous les trois ans. À la fin de la  troisième année du mandat du représentant du secteur des droits humains au CSPJ, ladite institution se fait le devoir d’écrire l’OPC pour une nouvelle désignation. Cette dernière, à son tour, informe les secteurs concernés  qui organisent les élections en vue de la désignation des trois personnalités les mieux classées.

Claire S. Désiré

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