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En 2020, l’économie haïtienne a connu une baisse de -3% du PIB, selon la CEPALC

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Dans le cadre de son rapport annuel baptisé « Bilan préliminaire des économies de la région pour 2020 », la Commission économique pour l’Amérique latine et les Caraïbes (CEPALC) a présenté la situation de l’économie haïtienne pour l’année 2020. Selon la CEPALC, l’économie nationale  a vu  une baisse de -3% du PIB au cours de l’année 2020.

En dépit des décisions économiques prises par les autorités étatiques,  l’économie nationale continue sur sa pente descendante. De fait, en 2020 la CEPALC dans son dernier rapport  a constaté une baisse de -3 du PIB local.  «En 2020, l’économie haïtienne a connu une baisse de -3% du PIB, dans un contexte marqué par les effets de la crise provoquée par la pandémie de Covid-19, mais également affectée par la persistance de conditions internes complexes ayant conduit à une contraction du PIB de -1,7% en 2019 », peut-on lire dans ce document.

Par ailleurs, si l’on en croit ce bulletin, les perspectives économiques pour l’exercice 2021 tablent sur une croissance du PIB de 2%. Ce taux de  croissance selon la CEPALC,  est conditionné au lancement de nouvelles initiatives que les autorités gouvernementales auront à annoncer en particulier le plan de relance économique post-Covid-19 ainsi qu’à la signature de nouveaux accords avec le FMI.

Plus loin, ce rapport prévoit une baisse de l’inflation dans le pays pour le reste de l’année civile. Cette baisse sera due en raison de l’appréciation de la gourde depuis septembre, de la baisse des prix des principaux produits d’importation, de la normalisation de la chaîne d’approvisionnement des produits agricoles locaux et de la réduction des prix des hydrocarbures sur le marché intérieur (7% en octobre), a indiqué la CEPALC.

Selon le rapport, le déficit budgétaire est passé à 8,6% du PIB, contre 4,6% en 2019. « Le déficit global de l’administration centrale a été financé principalement par des contributions nettes de la banque centrale (BRH) – financement monétaire – pour 42,8 milliards de gourdes, équivalent à 3,3% du PIB et l’émission de bons de trésorerie (4,2% du PIB). Les autorités fiscales ont accepté une clôture anticipée (fin août au lieu de fin septembre) des engagements de l’exercice 2020, évitant ainsi l’expansion saisonnière des dépenses publiques en fin d’année », lit-on.

En ce qui a trait aux dépenses de l’administration publique pour l’année 2020  la CEPALC a constaté une  augmentation de 33%, pour des dépenses d’investissement ayant connu une augmentation réelle de 340% en glissement annuel (en raison des dépenses du Trésor public pour faire face à la pandémie).

Cependant, selon le rapport,  la collecte totale des recettes a diminué de 10% en termes réels, en raison de la baisse des impôts directs (-36%) et indirects (-24%) et les recettes tarifaires (-12%). « Ces baisses ont été motivées par la réduction générale de l’activité économique liée à la pandémie, notamment au cours du troisième trimestre de l’exercice (avril-juin), mais aussi par la prévalence des anticipations négatives des principaux agents économiques (secteur privé) après « peyi lòk » (paralysie) en 2019, dans un environnement extra-économique défavorable de grèves récurrentes, de troubles sociaux et d’aggravation de l’insécurité », a fait remarquer la CEPALC tout en faisant savoir que les recettes fiscales ont augmenté de 6,6% du PIB en 2020.

Cluford Dubois, journaliste économique

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