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Et si l’on parlait de cette belle plume, Vancie Manigat?

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Plongée tôt dans levivier de la littérature en épluchant les pages de grands auteurs, dont Gary Victor qu’elle idolâtre, Vancie subjuge à son tour bon nombre lecteurs  par sa plume. Elle publie sa première œuvre en 2018, intitulée « Destin Bleu », un recueil de nouvelles. Elle laisse ainsi flotter sa passion sur les vagues de l’écriture, en multipliant des récits alléchants pour un nouveau recueil. Et si l’on parlait dans ce chapitre de « Être femme haïtienne », de cette belle plume, Vancie Manigat ?

« Renée Vancie MANIGAT est une jeune femme originaire du Cap-Haïtien », c’est ainsi que se présente d’emblée  l’écrivaine lors d’un entretien octroyé au journal. « J’ai eu une enfance des plus ordinaires » dit Vancie, se remémorant son passé pour parler un peu de son enfance. Elle a pu se délecter de l’amour immense   que lui  prodiguait sa famille, tant du côté maternel que du côté paternel. En été, elle s’ébattait tantôt à la Grande Rivière du Nord d’où vient sa mère, tantôt à Ouanaminthe, lieu d’origine de son paternel. Elle fréquentait aussi les jardins de l’Alliance française du Cap dans le programme As-Eté, en vogue à l’époque, elle y puisait le plaisir de la lecture.

Vancie Manigat, rédactrice à Dofen NEWS, a fait ses études primaires chez les sœurs Anne Marie Javouhey, et a poursuivi ses classes secondaires au Collège Regina Assumpta. Tout de suite après ses classiques, elle a entamé un cursus universitaire à l’Institut des Hautes Etudes Commerciales et Économiques. Son enthousiasme pour la littérature féminine a motivé ses intentions quand elle a créé We Women org, une plateforme qui rassemble des femmes de lettres à travers le globe. « J’ai aussi créé Escapade Magazine, un magazine sur la culture, les patrimoines et tourisme… », ajoute la femme de lettres.

Ses débuts dans l’écriture, elle nous en parle ainsi : « Au secondaire, j’ai commencé à noircir les pages de mon agenda de classe, je n’y avais pas fait le lien…sinon écrire était plus facile pour moi que toute autre chose » renchérit l’écrivaine, pour dire qu’elle a lié très tôt connaissance avec les lettres. En fait, est-elle satisfaite ? « Ma réponse est non. Je ne suis pas encore satisfaite, réplique Vancie. Elle ajoute que ce mot ne franchira peut-être jamais ses lèvres car, selon elle, ce serait se monter la tête. « Il me reste beaucoup à faire pour être une classique, de manière à captiver tout lecteur, quel qu’il soit », explique-t-elle avec  humilité.

Du haut de sa trentaine, Mme Vancie Manigat constate avec regret que les jeunes filles s’intéressent peu à la lecture. C’est justement l’une des raisons pour laquelle We Women Org a été fondée, à savoir « encourager les jeunes filles à la lecture ». Ainsi, elle espère compléter, dans les dix prochaines années,la mission de ladite organisation, qui consiste à coordonner des activités autour de la littérature féminine, à créer un système de réseautage entre les femmes auteures du monde, à encadrer les femmes en situation de vulnérabilité par des formations sur les questions du genre et de l’inclusion financière. Plus intéressant encore : « J’ espère aussi garder mon sourire ».

Jeune femme mariée, mère d’une petite fille de deux ans, Mme Vancie Manigat se laisse toujours bercer par sa passion pour les lettres. En effet, elle promet à son lectorat au moins deux recueils en moins de deux ans. Entre-temps, alors que des rêves s’éteignent en raison du temps de chien qui plane sur le pays, elle invite la jeunesse à nourrir l’espoir d’un meilleur lendemain, d’un avenir ensoleillé dont elle est seule artisane.

Statler luczama

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