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La CARICOM au premier plan de l´initiative internationale pour un Gouvernement en Haïti  

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Une fois de plus, c’est la communauté internationale qui prend les devants pour établir un Gouvernement en Haïti. Cette fois, c’est la CARICOM qui est en tête du peloton. Alors que les couteaux s’aiguisent et que les acteurs prennent place autour de la table, l’institution régionale espère que son accord politique puisse déboucher sur “un processus de dialogue national”, une transition inclusive.

“Un Gouvernement de transition ne peut pas remplacer un autre Gouvernement de transition”, scandait haut et fort Eric Stromayer, chargé d’affaires américain en Haïti. Cependant, aujourd’hui, le Dr Ariel Henry en disgrâce, a été contraint de se retirer suite au violent blocus orchestré par les gangs dans le pays, l’empêchant de revenir après son voyage à Antigua-et-Barbuda, puis au Kenya pour signer un accord sur la Mission Multinationale d’appui à la sécurité. Depuis, les États-Unis ont fait volte-face, appuyant les initiatives de la CARICOM.

La CARICOM: nouveau visage de l’international communautaire en Haïti

Avec le départ du locataire de la Primature, c’est la CARICOM qui a été chargée d’être la figure de proue de cette communauté internationale dans cette crise. Dernier acte jusqu’à aujourd’hui, sous la supervision des pays les plus impliqués sur la scène politique nationale tels que le Brésil, les États-Unis, le Canada, la France, le Mexique, sans oublier les Nations Unies, une réunion s’est tenue entre la CARICOM et certaines parties prenantes ce lundi 11 mars 2024, dans le but de parvenir à un accord sur un Conseil Présidentiel de 7 membres.

“Nous sommes heureux d’annoncer notre engagement en faveur d’un accord de gouvernance transitoire, qui ouvre la voie à une transition pacifique du pouvoir, à la continuité de la gouvernance, à un plan d’action pour la sécurité à court terme et à la voie d’élections libres et équitables. Il cherche en outre à garantir qu’Haïti sera gouverné par l’État de droit. Cet engagement reflète des compromis difficiles entre une coalition diversifiée d’acteurs qui ont placé leur pays au-dessus de toutes les différences”, peut-on lire dans la “déclaration de résultats de la CARICOM, des partenaires internationaux et des acteurs haitiens” publiée par l’organisation lundi.

Dans cette déclaration, la CARICOM a fixé ses règles, déterminé les différents groupes d’acteurs qui doivent soumettre leurs propositions de membre au Conseil présidentiel, les catégories exclues dudit conseil, ainsi que ses différentes missions. Le Président de la CARICOM, le Dr Mohamed Irfaan Ali, parle d’un engagement qui “reflète des compromis difficiles entre une coalition diversifiée d’acteurs qui ont placé leur pays au-dessus de toutes les différences”. Un accord qui, selon lui, garantira qu’Haïti soit “gouverné par l’État de droit”.

“ Ce processus demande de la patience, soyons patients. Donnons un peu, sacrifions un peu et donnons à cet accord une chance de fonctionner – d’entrer dans un processus de dialogue national et de jeter les bases d’une transition basée sur l’inclusivité, qui encourage la participation de toutes les parties prenantes et ouvre la voie à des élections le plus tôt possible. C’est la seule voie durable, l’avenir d’institutions démocratiques fortes, la résolution pacifique des conflits et la sécurité et la prospérité de tous les Haïtiens”, a déclaré le nouveau chef de l’institution régionale.

Les USA et l’ONU en accord avec la CARICOM

Une déclaration du 12 mars signée du porte-parole du Secrétaire général de l’ONU a exprimé l’appréciation du patron de l’organisation pour les éléments de la communauté internationale ayant pris cette initiative. Dans cette déclaration, il est rapporté que le Secrétaire général appelle “toutes les parties prenantes haïtiennes à agir de manière responsable et à prendre les mesures nécessaires pour la mise en œuvre de l’accord afin de restaurer les institutions démocratiques du pays par le biais d’élections pacifiques, crédibles, participatives et inclusives”.

De son côté, le chef de la diplomatie américaine, Antony J. Blinken, lors de la réunion lundi à la Jamaïque, a dit apporter son soutien à cette démarche qui, espère-t-il, contribuera à “rétablir une base de sécurité susceptible de permettre de faire face à l’énorme souffrance que connaissent les Haïtiens innocents, et de contribuer à créer les conditions qui leur permettront d’avoir cette opportunité”.

Clovesky A-G PIERRE

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