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La mutinerie à la prison Civile des Gonaïves avait débouché sur des viols collectifs

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Les détenus n’ont pas pu s’évader de la prison des Gonaïves comme ils l’entendaient le jeudi 7 novembre dernier, mais ils ont eu le temps d’infliger une terrible souffrance aux prisonnières en les violant sauvagement pendant toute une nuit.

L’ évènement qui a eu lieu à la Prison Civile des Gonaïves dans l’après-midi du jeudi 7 novembre dernier n’était pas qu’une simple rébellion de détenus face à une situation difficile. En effet, les 13 femmes incarcérées dans cet établissement pénitentiaire avaient subi des viols collectifs de la part des prisonniers durant cet incident.

A l’exception de l’une des détenues qui a été protégée par son mari, lui aussi prisonnier, les autres femmes ont été violées chacune par 11 ou 12 hommes, rapporte Michelet Dorgil, coordonnateur de Men Ansanm pou Defans Dwa Moun (MEDA), une organisation luttant pour le respect des droits humains dans la cité de l’indépendance.

Les violeurs n’ont eu aucune pitié d’une adolescente qui, elle aussi, se trouvaient au mauvais endroit, au mauvais moment. Agée de moins de 18 ans, elle a été violée à tour de rôle par plusieurs des mutins.

« Ces viols collectifs ont été commis au début de la mutinerie c’est-à-dire vers 2 heures de l’après-midi et se sont poursuivis durant toute la nuit », regrette le coordonnateur de MEDA avant de préciser que des policiers qui se trouvaient sur les lieux disent avoir entendu les cris que poussaient les victimes au cours de l’incident.

Les prisonniers qui tentaient de s’évader après trois jours sans repas ni eau se sont attaqués d’abord à un agent pénitentiaire qu’ils ont désarmé. Ils ont par la suite fait sauter les verrous des portes des cellules avant se diriger vers le quartier réservé aux femmes.

Suite au drame, les victimes ont été conduites à Saint-Marc pour une prise en charge médicale par l’organisation Zanmi Lasante/Partners In Health. Ces prisonnières suivent actuellement un traitement prophylactique en guise de prévention aux infections sexuellement transmissibles et grossesses non désirées qui peuvent en découler.

Depuis plusieurs semaines, des informations diffusées à travers la presse faisaient déjà état du manque d’alimemts auxquelles étaient confrontés certains centres carcéraux du pays.

Cette tentative d’évasion a causé 1 mort, un blessé et laisse 13 vies à reconstruire.

Marc Andris Saint-Louis drissaintlouis78@gmail.com

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