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La place ‘’Fontamara’’ refuge les abandonnés de l’État

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La situation a demeuré très tendue à l’entrée Sud de la Capitale où les bandes  armées rivales s’affrontent depuis une semaine. Cette situation a poussé des dizaines de personnes à se réfugier sur la place Fontamara.

Les habitants de Martissant sont sur le qui-vive. Bon nombre d’entre eux se sont réfugiés  sur la place publique et au marché de Poisson de Fontamara pour échapper à la terreur des bandits.

La situation de ces compatriotes qui dorment à la belle étoile   est  pour le moins alarmante. «  Je me suis échappée  seule avec  les enfants, ma mère s’est éteinte à cause des détonations, vu qu’elle était déjà souffrante », raconte une jeune demoiselle aux abois.

« Je suis ici depuis trois jours, nous n’avions pas eu d’autres choix, même si nous n’avons rien à manger ici pour  l’instant », a fait savoir un citoyen, ajoutant qu’il n’a pas les nouvelles de certains de ses proches depuis la décente des lieux des bandits.

« N’était-ce l’intervention de quelques résidents de Fontamara , nous n’aurions pas survécu »,a lâché un autre habitant qui avoue  fait son dormir sur quelques cartons a même le sol.

Réagissant autour de la violence qui sévit dans la troisième circonscription de Port-au-Prince, la responsable de programme du réseau national de défense des droits humains, RNDDH , s’est dit préoccupée par le niveau de détérioration de la situation. Marie Rosie Auguste Ducenat déclare attendre d’avantage d’information pour pouvoir établir un bilan des dégâts.

La militante des droits humains n’écarte pas la possibilité de diversion du pouvoir en place qui, selon elle, « détient le contrôle des gangs armés ». Plus loin, la responsable du RNDDH a attiré l’attention sur le traumatisme que provoque cette flambée de violence pour les enfants.

Pour sa part, la directrice de la fondation JEKLERE qui lance un cri d’alarme aux autorités, déclare que cette situation est inacceptable. De fait, Marie Yolene Gilles dénonce la passivité des autorités Étatiques devant les assauts des bandits qui opèrent en toute quiétude.

La dirigeante de la FJKL critique ouvertement  les membres du gouvernement qui sont, selon elle, plus intéressé au processus référendaire plutôt que de garantir la sécurité de la population.

Dans la même optique, le coordonnateur national des acteurs non étatiques, CONANE, déplore lui aussi le silence de la police et des autres membres du gouvernement. Selon Eduard Paultre , cette situation prouve une fois de plus l’incapacité de l’équipe en place à œuvrer pour une amélioration des conditions de vie de la population.

Un peu plus tard dans la soirée du vendredi, nous avons appris que  les réfugiés ont dû laisser le marché de Poisson ainsi que la place publique sans savoir où aller. Pour cause, les gangs armés qui ne qui n’ont rien à craindre de  rien avance en leur direction avec des tirs d’armes automatiques.

 Mario Sylvain

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