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Le CEP s’attire des foudres en publiant un nouveau calendrier pour la tenue des scrutins

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Le Conseil électoral provisoire (CEP)  maintient le cap sur les prochaines compétitions electorales. Un calendrier modifié a été publiée fixant au 7 novembre prochain le1er tour des scrutins combinés : Présidentielle, législatives et référendum. En adoptant cette mesure le CEP s’attire de nouvelles flèches.

Disparaître  des radars depuis quelques temps, le conseil électoral provisoire a fait sa réapparition en établissant un nouveau calendrier pour l’organisation des élections dans le pays.

Dans ce nouveau calendrier, le 1er tour des scrutins combinés, présidentielle, législatives et référendum, est fixé au 7 novembre prochain et les résultats définitifs seront connus le 1er décembre, a indiqué le CEP, dans son calendrier modifié.  Le second tour est prévu le 23 janvier 2022 et les résultats définitifs pour la présidentielle seront publiés le 31 janvier et ceux des législatives, le 11 février 2022.

Ce nouveau calendrier fait naître d’avantage de contradictions sur le terrain politique en raison du fait que :d’une part, le gouvernement s’engage à revoir la composition du CEP dans l’esprit de l’article 289 de la Constitution et s’entendra avec les partis politiques et les représentants de la société civile sur les secteurs qui auront à proposer des noms des personnalités parmi lesquelles  le Premier Ministre devra choisir les membres de l’institution, selon un document proposé par le chef du gouvernement pour parvenir à un politique.

D’autre part, en fixant ces échéances, le CEP s’attire de nouvelles foudres, quand on sait qu’il était déjà décrié. C’est en ce sens que le porte-parole du secteur démocratique et populaire, Me Michel André qui minimise cette nouvelle décision du CEP. « Nous ne  reconnaissons pas ce CEP. Et le calendrier que ces membres  viennent de publier n’a aucune importance »,a tancé le dirigeant du SDP.

« Ce  sont des imposteurs qui doivent comparaître par devant la justice », a indiqué Me Michel qui estime que la réalisation des élections dans le pays est impossible pour cette année.

« Ce conseil ne pourra pas organiser des élections honnêtes et crédibles dans le pays pour avoir été conçu en dehors de tout consensus », souligne de son côté le coordonnateur général du parti AAA (Ayiti en  action), Youri Latortue. L’ancien Sénateur dit relever une grave incohérence entre la publication de ce calendrier et les démarches de l’actuel premier ministre de procéder au remplacement des membres composant ce  CEP.

Pour  Abel Descolines qui fait partie du collectif des anciens députés, ce CEP est illégale. « Ils n’ont aucune légitimité, pas la peine de prendre au sérieux les nouvelles dates qu’ils (les membres du CEP) ont établi pour la tenue des scrutins », a lancé l’ancien député de Mirbalais-Boucan Carré. Ce dernier, plus loin, croit primordial de créer des conditions viables dans le pays avant même de penser aux prochaines joutes.

La publication de ce nouveau calendrier électoral s’effectue à un moment où l’enquête sur l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse piétine. Ici ou ailleurs, on attend avec beaucoup d’impatience que toute lumière soit faite sur ce crime qui a soulevé la colère et l’indignation chez plus d’un.

Mario Sylvain

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