Le premier ministre Haïtien, Ariel Henry ferme au poste
3 min readLe premier ministre haïtien n’a aucun souci. Il met le cap sur la poursuite du dialogue tout en restant accrocher à sa principale priorité qui est de passer le pouvoir à un président élu démocratiquement.
À l’intérieur comme à l’extérieur du pays, les rencontres se multiplient en vue de trouver un accord capable de sortir le pays dans le pétrin. Pas moins d’une dizaine d’accords ont été paraphés y compris celui du 11 septembre élaboré par le premier ministre (Ariel Henry).
Dans la foulée, certains se sont fondus pour devenir un seul. Et, c’est le cas par exemple de ceux qui participaient au sommet de l’unité nationale à la Louisiane (aux États-Unis). Environ neuf au départ, ils sont devenus: l’accord unitaire de Louisiane. C’est également le cas pour celui de Montana et de PEN qui ont été fusionnés ensemble et préconisant un exécutif bicéphale avec à sa tête, un collège présidentiel de cinq membres.
Si pour les signataires de ces accords précités, il sera sous peu question de discuter avec Ariel Henry de la passation du pouvoir, le PM quant à luia d’autres préoccupations comme aplanir le sentier pour la tenue d’élections crédibles, honnêtes et démocratiques.
Pas de provisions légales pour un exécutif bicéphale
À la baguette depuis tantôt six mois, le docteur Henry croit pouvoir arriver à concilier les deux bouts. Pour lui, le prochain président d’Haïti sera issu des urnes car, il n’y a aucune provision constitutionnelle et institutionnelle pour que le pays puisse se doter d’un président. Néanmoins, il réitère son engagement à continuer le processus du dialogue entamé depuis son accession à la primature. Les instigateurs de Montana sont toujours dans son viseur.
M. Henry a souligné qu’il a pris beaucoup de temps à consulter toutes les forces vives de la nation. Il se félicite d’avoir parlé à tous les secteurs et pense pouvoir arriver au bout de son objectif.
Quid de l’accord du 11 septembre?
L’accord du 11 septembre est en grande difficulté ces derniers temps. De plus en plus d’acteurs impliqués dans cet accord commencent à manifester leurs griefs sur la manière dont le chef du gouvernement gère cet accord. Pour le secteur démocratique et populaire (SDP), le Dr Henry à son propre agenda inavouable et inavoué. Le SDP condamne le fait qu’il dispose tout son temps à renforcer le régime du PHTK au lieu de mettre en application les termes de l’accord. L’ancienne opposition farouche a aussi profité pour inviter le numéro un de la primature à appliquer dans l’urgence l’agenda de l’accord en vue d’un réel apaisement social.
Des agissements qui semblent ne pas ébranler le PM qui espère ramener les instigateurs de Montana, mettre en place le nouveau CEP, retoucher la constitution et créer des conditions de sécurité favorable à l’organisation des futures joutes électorales. S’agissant de la date du 7 février qui fait polémique, le locataire de la primature semble bien avoir des projets qui dépassent cette échéance.
Olry Dubois