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L’impudicité en Haïti, fléau à endiguer !

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En Haïti, on constate depuis quelques mois que se répandent des  pratiques immorales  au sein de la société. Des gens exposent leurs parties intimes sur les réseaux sociaux. Il y a trois mois de cela, dans l’un des hôtels luxueux de la capitale, des individus se sont réunis pour se livrer sans aucune gêne à des activités de nature sexuelle.

Des stars féminines performent sur scène avec indécence alors qu’elles devraient être des modèles de bonne conduite pour la  société haïtienne qui sombre de plus en plus dans l’immoralité. Ces pratiques récurrentes ne font que prouver notre détachement par rapport à certains principes moraux, à des valeurs transmises par nos aînés  et attestent du niveau élevé de notre acculturation aujourd’hui.

Ce phénomène préoccupant pose la question de la liberté individuelle, mais aussi des devoirs collectifs. Évidemment, on  naît libre, mais cette liberté est limitée  parce qu’on naît inévitablement dans une société constituée de principes préalablement établis  où nos droits et libertés sont susceptibles de connaître des limites en fonction des exigences de la vie sociale, des devoirs de chacun et des contraintes de l’ordre public.

De plus, certains instruments internationaux relatifs à la liberté individuelle  ont été ratifiés par Haïti. Au surplus,  la Constitution haïtienne en son article 24 garantit la liberté individuelle, mais on ne pourrait vivre sereinement dans un système où l’on ignore l’étendue de la liberté des citoyens.

Il faut ajouter à cela que toute société dite organisée et bien structurée recherche le bien-être, la paix, l’ordre et la protection de ses membres.

De nos jours, la société haïtienne laisse tomber les bonnes habitudes d’antan.   Une grande partie de la jeunesse est  dépravée, se livre à la débauche, cherche la vie facile . Des jeunes filles s’intéressent à une vie bambocheuse, à des activités nocturnes (Dj), elles arrivent même à introduire dans la société des pratiques étrangères (krèy) salissant nos valeurs sociales.

Sur les réseaux sociaux, des jeunes filles éhontées font même la promotion  d’une activité dite culturelle « chill san kilot »,  alors qu’il n’est pas permis de se vêtir comme on le désire en société. Les tenues jugées indécentes peuvent mener à des poursuites pour atteinte à la pudeur ou aux mœurs. L’exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui dans un lieu accessible au public est sanctionnée par le code pénal en son article 278 : « Toute personne qui aura commis un outrage public à la pudeur sera punie d’un emprisonnement de trois mois à un an, et d’une amende de seize gourdes à quarante-huit gourdes ».

La morale de son côté, définie comme un ensemble de règles différenciant un comportement réputé  correct d’un comportement réputé répréhensible est inexistante.

En ce sens, nous sommes tous responsables et solidaires de la détérioration de cette société haïtienne agonisante en ignorant les règles de politesse,  l’existence de la loi, laquelle recherche l’équilibre, le maintien des relations harmonieuses entre les membres d’une même communauté.

Fléau à endiguer, faute de quoi, on ne fait qu’accepter une génération future totalement impudique et contribuer à remuer le couteau dans cette plaie dont souffre la nation.

Baby Stanley PIERRE.

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