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Paralysie des activités scolaires dans la capitale haïtienne pour la semaine du lundi 7 novembre!

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Alors que la rumeur d’une possible ouverture des classes dans la semaine du lundi 7 novembre dernier circulait partout, dans la zone métropolitaine, il n’y a avait apparemment pas l’ombre d’une école fonctionnant normalement. Après plus de deux mois de dysfonctionnement, les écoles de la capitale sont encore pour la plupart inactives. Toutefois, certaines institutions essaient tant bien que mal de travailler de manière virtuelle, malgré les innombrables inconvénients.

Les réactions se propageaient partout, notamment à la radio et sur les réseaux sociaux concernant la rentrée des classes le 7 novembre. L’information stipulait que des responsables d’école et la société civile avaient finalement trouvé un accord pour la réouverture des institutions scolaires sur le territoire national le lundi 7 novembre. Toutefois, les portes de la plupart des établissements sont restées fermées durant cette semaine, surtout dans la capitale.

D’un autre côté, dans une publication sur son compte officiel, le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP) a indiqué que certaines écoles dans le département de Nippes ont repris les cours de manière présentielle. Selon le MENFP, durant la semaine du 7 novembre, un total de 17.61% d’écoles a fonctionné dans l’ensemble du département de Nippes. 108 écoles fondamentales ont repris le travail sur 577, 19 écoles secondaires ont fonctionné sur 144, soit un total de 127 écoles sur 721 pour le département de Nippes. Par ailleurs, aucune information n’a été divulguée concernant les autres départements du pays.

Néanmoins, même si physiquement à Port-au-Prince, plusieurs écoles n’ont pas pu fonctionner, certaines institutions ont mis en place des cours en ligne. Dans la capitale, les problèmes de sécurité publique, de services sociaux et la pénurie de carburant persistent encore et les activités peinent à reprendre normalement. La peur et la méfiance sont encore bien installées dans l’esprit  des parents, des professeurs et des élèves. Certains en témoignent dans les pages de Le Quotidien News.

Les conditions ne sont pas encore réunies pour que l’école reprenne à Port-au-Prince. C’est en effet, sur ce point que les parents, les professeurs et les élèves s’entendent. Mme Charles, mère d’une petite fille de 6 ans, confie qu’elle n’est pas encore prête à envoyer son enfant à l’école en raison de l’incertitude qui règne dans la capitale. « Dans les conditions actuelles, ma fille restera à la maison. L’insécurité est encore très présente à Port-au-Prince, les immondices sont partout, il n’y a pas de carburant pour faciliter la circulation dans les rues et la police est incapable de garantir la sécurité de mon enfant. Les risquent sont beaucoup trop importants », se plaint la jeune femme.

« Je souhaite que tout rentre dans l’ordre pour que ma fille puisse s’épanouir à l’école. D’ailleurs, depuis environ deux semaines, elle suit des cours en ligne. Je l’aide avec les devoirs, comme je peux car je ne maîtrise pas les domaines de l’enseignement. Parfois, cela me fatigue et elle aussi. Je pense qu’il est temps que le Gouvernement fasse le maximum d’efforts pour rétablir la sécurité, distribuer le carburant dans les stations-essence et ainsi l’école pourrait reprendre comme dans les autres pays », conclut Mme Charles.

D’après M. Pierre, professeur de mathématiques et de physique dans plusieurs écoles privées et publiques de la capitale, l’école est tout ce qui reste dans ce pays. « Il ne faut surtout pas se laisser manipuler par les autorités qui tentent par tous les moyens de détruire la seule chose qui reste dans le pays. Même si les conditions ne sont pas réunies, nous ne devons pas baisser les bras et laisser les bandits et les malfrats avoir raison de nous. Dans nos revendications nous ne devons pas oublier d’exiger des conditions favorables à une réouverture des classes sans délai! », déclare avec assurance le quinquagénaire.

Naïka, une jeune écolière de 14 ans partage le mêmes avis. La promue en 9e  année se plaint des conditions dans lesquelles la réouverture des classes se fait cette année. « Je suis en classe d’examen, mes parents et mes professeurs me le rappellent tous les jours. Lundi dernier, le collège a décidé de donner des cours en ligne pour toutes les classes. C’est bien, sauf que c’est difficile de s’y adapter à cause de la connexion internet, des nouveaux professeurs dont je ne connais pas les méthodes et qui me sont peu familiers. J’avoue que je crains les examens d’État mais je ne veux pas non plus risquer ma vie en sortant dans la rue », conclut l’adolescente.

Toutefois, il y a une lueur d’espoir concernant la prochaine réouverture des classes. Le 8 novembre dernier, dans un communiqué de presse, le Ministère du Commerce et de l’Industrie annonce au public que le mercredi 9, le jeudi 10 et le vendredi 11 seront consacrés exclusivement à l’alimentation des stations-services en produits pétroliers et la distribution pourrait ainsi débuter le samedi 12 novembre. Même si toutes les conditions ne sont pas entièrement réunies pour la rentrée des classes, certains osent espérer que la résolution de ce problème sur le long terme devrait faciliter la réouverture des classes. Pour d’autres, l’incertitude demeure encore !

Leyla Bath-Schéba Pierre Louis

pleyla78@gmail.com

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