Pour Jacky Lumarque, il est nécessaire de repenser les relations haïtiano- américaines

Le mardi 10 novembre dernier, l’Université Quisqueya a organisé une conférence débat dans ses locaux sur les relations haïtiano-américaines. Dans le cadre de ses propos introductifs, le recteur de ladite Université , Jacky Lumarque plaide en faveur d’une nouvelle politique haïtienne en matière des relations internationales, plus spécifiquement à l’égard des États-Unis d’Amérique. Avec la contribution de l’économiste Fritz Jean comme modérateur et du diplomate Paul Altidor comme intervenants, le recteur affirme que cette conférence débat est le premier pas d’une série d’initiatives sur le même thème.

Vu l’importance et le poids des États-Unis d’Amérique dans les relations internationales, les élections américaines ne cessent d’intéresser de plus en plus d’acteurs politiques dans le monde. En Haïti, plus particulièrement là où la dynamique politique interne confirme la prépondérance des États-Unis dans les grandes décisions politiques, les élections américaines sont si importantes qu’elles semblent liées au destin politique même du pays. Dans le but de déconstruire la posture selon laquelle l’État haïtien est très passif dans ses relations avec les États-Unis, l’Université Quisqueya, sous le leadership du recteur Jacky Lumarque, a entrepris de mousser une nouvelle approche qui soit à même de provoquer un renversement de tendance afin qu’Haïti puisse mieux se positionner dans ses relations avec les États-Unis d’Amérique.

Le recteur Lumarque, dans une posture assortie de celles de Fritz Jean et de Paul Altidor,affirme qu’il ne s’agit pas d’une activité sur les élections présidentielles américaines de 2020 même si le contexte en est grandement favorable. Mais, de préférence, l’occasion de partir de ce contexte pour dynamiser la participation d’Haïti dans ses relations avec les États-Unis d’Amérique.

Pour ce faire, le premier personnage de l’Université Quisqueya met l’emphase sur la nécessité de faire de sérieuses études sur la politique extérieure des États-Unis. Pour mieux équilibrer votre relation avec une nation, « il faut étudier ses valeurs, sa façon de procéder », martèle-t-il. C’est dans ce sens qu’il dit vouloir mettre sur pied au sein de l’Université Quisqueya une chaire d’études sur les relations haïtiano-américaines en vue de contribuer à ce renversement de posture tant nécessaire pour l’Etat haïtien.

Dans cette perspective, le Recteur saisit l’occasion pour annoncer au grand public que cette conférence débat n’est qu’un premier pas dans cette direction. Sur ce, il est en train de planifier un ensemble d’activités complémentaires à ce premier pas.

L’économiste Fritz Jean a souligné l’importance de mettre sur pied un think tank destinés aux études des relations internationales des États-Unis d’Amérique. Pour sa part, l’ancien ambassadeur d’Haïti à Washington, M. Paul Altidor, qui n’a pas manqué de démontrer comment le manque de connaissances et d’informations des acteurs politiques haïtiens sur les grands axes de la politique extérieure des États-Unis a affaibli le poids d’Haïti dans ses relations avec ces derniers, ne fait que compléter les propos introductifs de M. Lumarque.

En somme, en considérant plusieurs aspects positifs de cette conférence dont la nécessité d’inclure la potentialité de la diaspora haïtienne dans les réflexions sur la politique extérieure du pays, il s’agit incontestablement d’un nouveau souffle dans la pensée politique haïtienne en matière de relations internationales. Il reste à attendre la suite des activités que promet le recteur

La rédaction