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Que veulent les dirigeants haïtiens?

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Le constat global sur le fonctionnement du système politique du pays ne laisse aucune possibilité d’espérer quelque chose de bon dans les six mois à venir. Tous les indicateurs de progrès sont au rouge. Les promesses ne sont pas tenues. Et concrètement, on ne peut pas repérer, du côté des décideurs, ni la volonté ni la capacité de mettre sur pied un plan de sauvetage capable de redresser la situation. Les impondérables de la politique prennent le contrôle de la vie quotidienne. Presque chaque semaine, la population se trouve contrainte de s’adapter à de nouvelles situations. Le chaos qui s’installe dérange. Il interdit de penser sur le long terme. C’est la panique au quotidien.

Etonnement, du côté du gouvernement, il y a des têtes qui ne cessent de vouloir assumer leur responsabilité. Ils ont tout le confort possible. Bureaux, voitures, sécurités, résidences dans les quartiers luxueux, un salaire souvent au-dessus du raisonnable et des frais divers, conseillers et tout le nécessaire dont ils ont besoin. Pourtant on ne voit rien de concret. Les constats de jadis demeurent d’actualité. Qui pis est, certains citoyens se sont même permis de conclure que les décideurs sont eux-mêmes le point central de la misère qui saute aux yeux de tous.

Que veulent les dirigeants dans un pays dont le fonctionnement interdit de rêver ?

Cette semaine a été, comme tant d’autres de l’histoire récente de ce pays, marquée par des nouvelles tant révoltantes qu’effrayantes. Plusieurs cas de disparition et de mort. Et le pire dans tout ça, un bébé a été tué dans les bras de sa mère sans que cela n’a pu soulever la conscience de la population. En réponse à ce crime odieux, le protecteur du citoyen se dit préoccupé et le président de la République, de son côté, annonce la « tolérance zéro » pour les groupes armés. Ce ne sont que des réactions habituelles des hommes d’État de ce pays. Des déclarations qui ne s’accompagnent pas de mesures concrètes. Entre-temps, la situation s’empire. Et il n’y a personne sur qui compter.

Maintenant que la réouverture des classes est fixée pour ce lundi 10 juin dans un contexte particulièrement difficile. Car en plus de l’incapacité économique de plus d’un, de l’insécurité, il y a aussi la menace d’une crise sanitaire que l’administration publique dans son ensemble ne contrôle pas le mouvement.  Certains établissements scolaires annoncent déjà leur disposition devant minimiser les risques liés à la pandémie pendant que d’autres appellent en vain le secours de l’État. Pas de politique d’ensemble. Les moins fortunés sont une fois de plus pénalisés par le laxisme des dirigeants. C’est la fin de la solidarité nationale.

Que veulent les dirigeants haïtiens ?

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