Coronavirus: les haïtiens, entre la réalité et l’imprudence
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Après la confirmation de deux cas détectés et testés positifs, Haïti est officiellement sur la liste des pays où il y a le Covid-19. Tenant compte de la façon dont cette pandémie se propage, le confinement total est la meilleure solution pour la prévenir. Face à une population qui se nourrit de leur pain quotidien et qui ne respecte toujours pas les consignes et instructions des autorités étatiques, le refus de rester chez eux, une réalité ou imprudence?
Le Covid-19, désormais mondial, n’épargne aucun pays. Développé ou pas, les habitants de chaque pays doivent appliquer les mesures préventives pour gérer leur santé. Face à cette situation qui plane sur la première République noire, la majorité des haïtiens reste de plus en plus inquiet.
Une situation qui crée de la panique chez toute la population tenant compte du flux de personnes infectées dans les pays développés, mais pourtant, refusant quelque principe pour leur protection.
Il importe de souligner que ces pays développés possédant de centres hospitaliers équipés, montre leur inquiétude via la façon dont le Covid-19 se propage, appliquant des mesures dont le confinement total, la meilleure pour éviter un surplus. Chez nous, tenant compte de notre mode de fonctionnement, toutes les conditions sont réunies pour que la maladie se propage davantage.
De fait, contrairement aux autres pays, une minorité de la population haïtienne semble conscient de l’effet que pourrait avoir la propagation de cette maladie et pense à rester chez eux. Certains continuent de mener comme à l’ordinaire leurs activités malgré l’état d’urgence sanitaire décrété par le gouvernement dans un arrêté daté du jeudi 19 mars 2020.
Dans cet arrêté adopté en Conseil des ministres, le gouvernement, dans l’article 1er, on a indiqué que « l’état d’urgence sanitaire est déclaré sur toute l’étendue du territoire national pour une période d’un mois à partir de la publication du présent arrêté. À cet effet, les mesures suivantes sont adoptées : I) Les écoles, les universités, les parcs industriels, les péristyles ou temples vaudou, les églises, les mosquées et tous autres lieux de culte généralement quelconques, les aéroports internationaux, les frontières terrestres et maritimes demeurent fermés jusqu’à nouvel ordre ».
Avec la précarité qui touche de plus en plus le peuple haïtien, se nourrir et se loger qui sont les besoins fondamentaux de l’être humain s’avèrent un défi pour la majorité de la population. Le gouvernement, qui devrait, à travers ses services, améliorer les conditions de vie des plus démunis semble dévier de leur mission.
Avec ces mesures prises dans cet arrêté adopté en Conseil des ministres pour efforcer les gens à rester chez eux pour essayer de réduire autant que possible la propagation de cette pandémie, quel est le plan du gouvernement pour accompagner ces personnes ainsi que les enfants de rues qui n’ont pas de demeure? Même en temps normale, trouver de quoi à manger est difficile. Comme toujours, l’avenir nous dira.
