À la rencontre d’Emmanuella Laguerre, une jeune activiste sociale
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Dans les collectes de sang de « Konbit 100 pou 100 », elle est omniprésente comme dans de nombreuses autres activités sociales. Aujourd’hui, elle siège au comité exécutif de la Jeune Chambre Internationale (JCI) de Delmas, comme Vice-Présidente. Juriste de formation, Emmanuella Laguerre continue de prendre son envol en contribuant activement à l’épanouissement de la jeunesse haïtienne.
Née à Port-au-Prince le 15 mars 1997, Emmanuella Laguerre a grandi dans une famille chrétienne à Fort national, quartier populaire situé à quelques encablures de Bel air. Elle a fait ses études primaires à Sainte Trinité, et ses classes secondaires au Lycée du Cent cinquantenaire, et a réussi son baccalauréat au Collège Paul Robert. À la fin de ses études classiques, elle a intégré la Faculté de Droit et des Sciences Economiques de Port-au-Prince, où elle vient de boucler son cursus en Droit. Actuellement, elle travaille dans une institution publique.
La jeune activiste, très présente sur les réseaux sociaux, est passionnée par les activités à caractère social. « Ce qui me fascine le plus est de pouvoir travailler avec les jeunes, de pouvoir nouer des relations avec les gens que je rencontre, d’aller dans les communautés pour ensuite identifier les problèmes auxquels on peut apporter des solutions », déclare Emmanuella, membre de Leaders de demain, qui se plaît à insuffler de l’espoir aux gens. Elle explique que cela lui permet de sortir de sa zone de confort.
En mai 2021, elle a rejoint la Jeune Chambre Internationale de Delmas. En quelques mois elle est devenue directrice de la commission des affaires gouvernementales et civiques. À la tête de cette commission, elle a organisé avec son équipe la Quinzaine de la citoyenneté active. Une activité qui s’est déroulée sur la lutte contre la désinformation en ligne. « C’était une activité visant à sensibiliser les gens sur les informations qu’ils partagent sur les réseaux sociaux », explique Emmanuella Laguerre qui a siégé au secrétariat général de l’organisation avant d’être élue par ses collègues au poste de Vice-présidente exécutive.
La jeune leader veut mettre au profit de la jeunesse ses acquis sur le terrain, et rêve aussi de pouvoir offrir des opportunités d’emploi aux jeunes. Ses projets sont légion dans sa tête, même si leurs réalisations tardent à venir en raison de l’instabilité du pays, elle ne perd pas de vue ses objectifs. « En fait, je viens de très loin. Donc si j’en suis là aujourd’hui, c’est parce qu’il y a eu beaucoup de progrès », dit la jeune volontaire de « Konbit 100 pou 100 ».
« Je pense que nous les jeunes, nous n’avons malheureusement aucune marge de manœuvre, sinon celle d’espérer. Entretemps, nous devons réfléchir à comment tenir bon en aidant les autres », s’inquiète Emmanuella Laguerre. « À cette phase où nous sommes, il n’y a qu’une seule solution, une prise de conscience collective », poursuit la juriste, invitant les jeunes à tenir bon, à lutter pour sortir le pays de ce marasme, car elle croit que le changement est encore possible.
« Ma plus grande source de motivation c’est moi, la personne que je veux construire. C’est ce qui me pousse à avancer quand c’est difficile, je me dis que ça doit faire partie de mon histoire et que je dois en tirer des leçons pour raconter aux autres », déclare la jeune activiste qui, sur son compte instagram, prodigue régulièrement de sages conseils, notamment sur le développement personnel.
Statler LUCZAMA
