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Haïti: Quand les jeunes rêvent d’avenir et d’ailleurs

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La situation incertaine dans laquelle est plongée la sociétéhaïtiennedécourage beaucoup de gens qui envisageaient leur avenir dans le pays. Ce phénomène touche beaucoup de jeunes étudiants et professionnels qui ne se voient plus continuer à vivre dans le pays dans les 5 prochaines années.

Le phénomène migratoire des cerveaux haïtiens a souvent fait couler beaucoup d’encre. Il découle souvent du désespoir qui ne cesse de grandir au sein de la société.Ce désespoir semble aujourd’hui atteindre son paroxysme, entrainant une perte du goût de vivre dans le pays chez les jeunes. « Tous mes projets se résument à cela : quitter ce pays. Pour aller n’importe où, il suffit que ce soit ailleurs », déclare Jacques avec une pointe de découragement dans la voix. Pour lui, il n’est pas question de cinq ans, il est question de l’occasion qui ne s’est pas encore présentée.

L’avis de Jacques est partagé par plusieurs autres jeunes rencontrés par la rédaction du journal Le Quotidien News, dont Thamar qui affirme que la continuelle descente aux enfers du payslui fait guetter des opportunités qui la conduiraient vers l’extérieur. Pour cette jeune fille, son départ d’Haïti n’aurait pas une cause principalement économique puisque ses rêves pourraient se concrétiser dans le pays. Seulement, le contexte sociopolitique ne lui permet pas de s’accomplir.

Plusieurs de ces jeunes étudiants qui caressent le rêve de laisser le pays ont comme objectif de fuir l’insécurité, le mépris de la vie humaine et des droits fondamentaux des hommes. C’est le cas d’Amélia qui avoue qu’elle pense sérieusement à laisser le pays depuis tantôt un mois et demi : « Le taux de stress augmente quotidiennement, je sais que je peux disparaitre à n’importe quel moment dans ce pays puisque notre espérance de vie ne dépasse pas 24 heures ».

Cette situation touche même ceux qui se sentaient autrefois patriotes. Routie avoue, d’une voix triste, que, ne serait-ce sa détermination, elle aurait déjà envisagé le suicide puisque l’avenir s’effrite un peu plus chaque jour. « Autrefois, j’aimais beaucoup Haïti, mais aujourd’hui, je ne vois pas de porte de sortie », déplore-t-elle. Toutefois, si beaucoup se laissent gagner par le découragement, une minorité espère encore comme Thalia qui se voit activiste dans quelques années et supportant des causes qui contribueront au changement du pays.

Ketsia Sara Despeignes

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