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Jean Marc Fleurimond pour un dialogue entre le poète et la prostituée

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Né à Croix-des-bouquets, Jean Marc Fleurimond est l’auteur du fameux recueil de poèmes « Lanmou Tèt Nèg » contenant une multitude de poèmes bien arrangés, paru en avril dernier. Bien avant cela, son titre « Mo Pyese » lui a permis de participer à des activités littéraires majeures, telles Livre En Folie, Livre En Liberté et le Salon du Livre de Carrefour pour n’en nommer que quelques-unes.

 Professeur, gestionnaire et personnalité incontournable de chaque rentrée littéraire, auteur prolifique, il est plus que jamais fidèle à son univers d’écriture et tout aussi exigeant avec son écriture qui manie avec tant d’aisance « l’intensité, la bizarrerie, la finesse,  l’humour et un talent pour le dialogue qui l’aide à écrire ce texte « Dialogue entre le poète et la prostituée ». Même pas encore publié, ce titre  annonce déjà la couleur aux amateurs de lecture. Le Quotidien News est honoré de vous présenter Jean Marc Fleurimond dans une interview exclusive avec notre rédaction.

Le Quotidien News : Quel autoportrait souhaitez-vous présenter à nos lecteurs ?

Jean Marc Fleurimond: Je suis né sur la commune de la Croix-des-Bouquets, Meyer 5 #2. Ma mère s’appelle Marie Elemise Fleurimond et mon père l’Archange Chery. J’ai fait mes études primaires au Collège Cœurs-Joyeux et à l’Institution mixte Bethléem à Rigaud. A l’Institut de Formation d’Archimède et au Lycée Pierre Eustache Daniel Fignolé pour mes études secondaires. Pour ma formation Professionnelle, j’ai eu la chance d’étudier la Technique Supérieure en Informatique, Journalisme, Théâtre Communautaire et Cinématographie. Et j’ai également obtenu une licence en Sciences de gestion. Je suis également un leader communautaire, un formateur, un activiste culturel et un facilitateur culturel. Je suis l’initiateur du projet de bibliothèque Meyer. Je suis membre actif de Promo d’Art, CLAC, PPRRD, POUSAD, AJDM, CRPMM, Kalbas Ayiti, CREC et ITIAHAITI. Je suis ambassadeur pour Inova Tech

LQN: Comment êtes-vous venu à l’écriture ?

JMF: Mon amour pour l’écriture est né à Meyer, au moment de la fête des mères en 2012. Je me souviens de mon premier texte poétique intitulé « FANM ». C’est une dédicace spéciale à ma mère en particulier, et à toutes les femmes en général. C’est cette année-là que j’ai écrit mon premier texte. Je suis venu dans le monde littéraire pour faire passer des messages, mon expérience, ma vision. Je me suis lancé dans l’écriture pour éveiller les consciences.

LQN : Pouvez-vous arlez-nous de votre carrière dans ce domaine ?

JMF: J’ai fait de bons et de mauvais voyages, tels que Livres En Folie, Livres en Liberté, Salon du livre Carrefour, Salon du livre Croix-des-Bouquets, Festival du livre Carrefour et Cité Soleil, Salons Gastro-Artisans, Expositions et Ventes et Signatures. J’ai eu de bonnes et de mauvaises expériences dans le domaine littéraire

LQN: Qu’attendez-vous de l’écriture?

JMF: À mon avis, l’écriture est une des manières de marquer mson existence sous le soleil. Pour moi, l’écriture c’est la liberté, c’est dénoncer les problèmes de société. En bref !! Écrire, c’est s’engager, c’est peindre notre imaginaire.

LQN: Quels sont vos projets ?

JMF: Mes projets en cours de préparation sont les suivants : Mo yo pyese (Pwezi), Pasaj (pwezi), Cri endeuillé (poésie), Piégé dans le corps (roman), Intelligence de Kéké (roman), Accro au sexe (récit ), Moyens-âges (théâtre), Chak kou gen eleksyon (chronique), Dialogue entre le Poète et la Prostituée (resi), Le Goût de l’Évangile (pwezi), Sèt Temwayaj Sakre (resi).

LQN: Parlez-nous de vos réalisations 

JMF: J’ai déjà réalisé deux chefs-d’oeuvres : Mo Pyese qui a publié en avril 2018, l’auteur veut chasser les mauvaises pratiques qui rongent notre société et c’est un cri d’espoir, cet ouvrage charrie l’engagement d’une société en déroute et Lanmou Tèt Nèg en avril 2021 dans l’optique pour de chasser tous les simulacres de l’amour afin retrouver le vrai amour dans ce monde fou.

LQN: Après l’écriture, que faites-vous dans la vie ?

JMF: Après l’écriture, je pratique le métier d’enseignant depuis dix ans.

LQN: Quel message allez-vous faire passer à une personne souhaitant se lancer dans ce domaine d’activité ?

JMF: Se lancer avec un engagement et un objectif, mais pas un engagement et un objectif pour vous rendre populaire, mais plutôt ceux qui peuvent nous aider à chasser la bêtise humaine à travers nos écrits.

Bonus LQN: Dialogue entre le poète et la prostituée, ce titre est très marquant et annonce déjà la couleur, mais que propose-t-il ?

JMF: Ça propose… en fait, je veux juste faire une proposition de franchir les frontières  établies entre un poète et les femmes de boîtes, pour le moins des prostituées. Sachant que nous, les poètes, nous aimons les culottes, ce qui, je pense, ne devrait pas être un sujet tabou à ce stade. Alors je fais cette proposition pour aider les gens à comprendre que nos fantasmes sont allés bien au-delà de ce qu’on aurait pu imaginer, je veux que les gens acceptent qu’un poète ait le droit de sortir avec qui il veut, et pourquoi pas une prostituée. Le poète a sa vie, c’est à lui de la gérer, personne n’a le droit de décider et même de faire un choix à sa place, et il en va de même pour les prostituées qui ont, elles aussi, le droit d’écouter de beaux verbes.

Propos recueillis par:

Ansky Hilaire

anskyhil22@gmail.com

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