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L’accord de Marriott, n’a-t-il pas été inclusif ?

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Il n’est un secret pour personne que le pays est en train de connaitre des revers inquiétants. Le doute, l’anxiété, la peur, la misère sont, entre autres, les contenus du calice de la nation au quotidien. Pire, elle continue d’espérer sans être certaine réellement que quelque chose va changer.

Un fait est certain de nos jours et, c’est dommage. Aucun des secteurs vitaux de la nation n’inspire confiance. Les politiciens encore moins. Rare dans l’histoire haïtienne de connaître une opposition aussi impopulaire et un gouvernement si décrié. Ce déficit de légitimité qui fait défaut à l’exécutif peut-être, comme le dit souvent le chef de l’État, le résultat d’un système formaté sur l’exclusion et la corruption. Il peut en être une des victimes  du système mais, par son manque de prudence ou par la pratique routinière, il va laisser un palmarès sombre dans l’histoire.

Durant trois ans au pouvoir (indépendamment des considérations constitutionnelles), Jovenel Moise a laissé passer toutes les échéances électorales. À présent, il veut anticiper les pas alors que l’opposition jusqu’au boutiste continue de durcir sa position. Selon plus d’un, l’on se rapproche à petit feu vers une transition quel que soit la date de l’échéance présidentielle. Tout pour dire que le régime du PHTK n’est pas au-dessus de toutes critiques.

Parallèlement, l’opposition  appelle à un accord politique inclusif. Ce qui sous-entend que le PHTK n’est pas exclu des discussions. Mais à entendre parler certains des radicaux, le terme inclusif fait des exclusions. Il concerne toutes les forces vives de la nation sauf le PHTK. Cette dernière structure serait, suivant cette idée, une force morte. Bref ! 

Ainsi considéré, que dire pour l’accord de Marriott ?  Sauf Fanmi lavalas n’a pas paraphé l’accord. Cependant, il n’a pas dit qu’il s’opposait à la démarche. Toutes les coalitions politiques opposées au pouvoir y participaient. Comme une tempête dans un verre d’eau,   l’accord a vite été classé dans l’oubliette de l’histoire. La FOP n’existe plus, pas de nouvelle de ‘’mache kontre’’, on entend presque plus parler de l’alternative consensuelle, entre autres. En l’espace de sept mois, toutes les ententes conjoncturelles et fragiles au niveau de l’opposition se sont évaporées.

Si vraiment l’opposition avait retrouvé l’unité pour faire mieux que Jovenel Moise après l’avoir précipité vers la porte de sortie, pourquoi l’accord de Port-au-Prince n’a pas duré? N’était-il pas inclusif ? Où doit-on rechercher la cause en fait ?  Autant de questions sans réponse.

Les horizons politiques paraissent sombres. Un sursaut politique est nécessaire. Accord oui, Mais ne sommes-nous pas partis à nouveau sur de fausses bases ? Ce régime donne vraiment la nausée. C’est une déception. Le pire des modèles à suivre. Mais trois ans après madame l’opposition, ou est l’alternative politique pour ne pas revivre une seconde 2004 ou propulser tout bonnement le pays dans le chaos ? En dehors de l’ambition politique, un droit sacré que détient chaque citoyen, faisons appelle avant tout à l’humanisme, au civisme, à l’éthique et au savoir-faire, l’avenir nous récompensera chacun suivant son effort pour changer la donne.

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