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Libéré, Lula promet de « continuer à lutter » pour le peuple brésilien

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Au-delà de l’ex-président de gauche, d’autres détenus pourraient bénéficier de l’arrêt pris jeudi soir par la Cour suprême : ils sont près de 5.000 à être concernés par cette décision qui sera appliquée au cas par cas et change radicalement l’application des peines au Brésil.

Sur un score serré de six voix contre cinq, les magistrats de la haute cour ont mis fin tard jeudi à une jurisprudence selon laquelle une personne peut être emprisonnée avant l’épuisement de tous ses recours si sa condamnation a été confirmée en appel, comme c’est le cas pour Lula.

De nombreux autres détenus condamnés dans le cadre de l’opération anticorruption « Lavage Express », une enquête tentaculaire qui a fait trembler l’ensemble de la classe politique, pourraient prochainement eux-aussi recouvrer la liberté.

Adulé par une partie des Brésiliens fascinés par cet ex-ouvrier métallurgiste arrivé au sommet de l’Etat, Lula est aussi détesté par une partie de la population pour qui il incarne la corruption de grande ampleur qui mine le Brésil.

– « Caravanes » en vue –

« La Cour suprême a voté contre le peuple », a déploré Major Olimpo, le leader au Sénat du PSL, la formation du président Jair Bolsonaro animée par une farouche haine du PT, le parti des Travailleurs fondé par Lula en 1980.

Le président Bolsonaro, habituellement très disert sur Twitter, est resté muet sur le sujet, préférant tweeter sur l’action de son gouvernement. En 2018, il avait lâché en pleine campagne qu’il souhaitait voir Lula « pourrir en prison ».

Son fils député Eduardo a en revanche déploré sur Twitter qu' »on libère les brigands ».

Lula a déjà fait part de son intention de participer à de grandes tournées à travers le Brésil, les fameuses « caravanes » qui lui ont permis d’accroître sa popularité auprès des plus pauvres, pour incarner l’opposition à M. Bolsonaro.

Si la justice l’autorise à quitter son pays, il compte également voyager à l’étranger : le journal O Globo croit même savoir qu’il a été invité à l’investiture du nouveau président péroniste argentin Alberto Fernandez, le 10 décembre.

Des rebondissements judiciaires sont aussi possibles ces prochaines semaines : Lula est mis en cause dans d’autres affaires et la Cour suprême doit rendre de nouveaux arrêts le concernant. Mais il ne risque pas d’être incarcéré de nouveau prochainement.

Le président élu argentin, le péroniste de centre gauche Alberto Fernandez, a salué sa sortie de prison, soulignant son « courage » et son « intégrité » et dénonçant le « processus judiciaire arbitraire auquel il a été soumis ».

« Le peuple vénézuélien est heureux et salue la libération du frère Lula », s’est quant à lui exclamé le président du Venezuela Nicolas Maduro.

Cuba s’est aussi félicité de sa libération après « 580 jours de détention injuste ».

AFP

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