mer. Mai 1st, 2024

Le Quotidien News

L'actualité en continue

42% de la population haïtienne ont besoin d’une action urgente, selon la CNSA

4 min read

Dans son dernier rapport, la Coordination Nationale de la Sécurité Alimentaire (CNSA) a présenté  la situation des ménages en Haïti au cours de ces derniers mois.  « Pour la période allant d’août 2020 à février 2021, environ 9% de la population analysée (905,471 personnes) est classé en phase 4 de l’IPC (Urgence) et 33% (3, 083,497 personnes) en phase 3 de l’IPC (Crise), soit 42% de la population en besoin d’une action urgente », lit-on.

De jour en jour la situation des haïtiens  font face à l’insécurité alimentaire se dégrade. En effet, dans son dernier rapport la CNSA attire l’attention de plus d’un sur cette question. « En rythme mensuel, par rapport au mois d’octobre, une hausse de plus de 6% du coût du panier alimentaire a été observée alors que par rapport au mois de Novembre le coût du panier reste stable (3%) », lit-on dans ce rapport.  

En glissement annuel, selon ce rapport,  le cout du panier alimentaire a baissé de 8%. Cette baisse s’explique par l’appréciation de la gourde par rapport au dollar. « Les marchés de Port-de-Paix, de la croix-des-Bossales, de Jacmel, de Fond-des-Negres, de Jérémie et des Cayes sont les plus touchés par cette baisse. Elle est surtout due à la baisse des prix du riz importé, du maïs importé, de la farine de blé, du sucre crème et du sucre blanc. Au cours du 2e semestre de 2020, les prix des principales céréales ont atteint des niveaux jamais atteints au cours des 4 à 7 dernières années », a indiqué la CNSA.

Plus loin , d’après ce rapport , les prix du riz ont baissé au cours des 4 derniers mois après avoir atteint entre mai et juillet le sommet tandis que ceux du blé et du maïs tendent à augmenter au cours des 4 dernières mois, atteignant ainsi un pic jamais atteint au cours des 4 dernières années. «  Pour la période allant d’août 2020 à février 2021, environ 9% de la population analysée (905,471 personnes) est classé en phase 4 de l’IPC (Urgence) et 33% (3,083,497 personnes) en phase 3 de l’IPC (Crise), soit 42% de la population en besoin d’une action urgente. Une légère amélioration de la situation a été observée au mois d’octobre en raison de l’évolution favorable des prix des produits alimentaires de base. Cette amélioration a été de courte durée dans la mesure où la valeur du panier a repris sa tendance haussière en novembre »,  lit-on.

Selon la CNSA, le panier considéré dans le cadre de cette analyse est composé de 6 produits de base (riz, farine de blé, maïs, haricots, sucre et huile végétale) qui représentent 1870 kilocalories consommées par personne par jour. « Le coût nominal moyen du panier alimentaire, en Décembre 2020 se situe autour de 1,826 gourdes par personne par mois soit 9,130 gourdes pour une famille de 5 personnes contre 1764 gourdes en Novembre 2020 et 1982 gourdes en Décembre 2019 soit respectivement une augmentation de 3% en rythme mensuel et une diminution de 8 % en rythme annuel ».

En outre , ce rapport a souligné que la diminution du coût du panier en rythme annuel est principalement due à la relative appréciation de la gourde au courant des mois de septembre et d’octobre 2020 alors que l’augmentation du coût du panier alimentaire par rapport au mois d’octobre s’explique par la reprise de la dépréciation de la gourde par rapport au dollar américain au courant du mois de novembre 2020. « En effet, le taux de change dollar/gourdes a connu une brusque baisse en septembre 2020 passant de 119 gourdes pour un dollar en août à 64 gourdes en Octobre 2020 pour repartir à la hausse à partir du mois novembre 2020 ».

Par ailleurs , la CNSA a affirmé que le principal facteur qui détermine le coût du panier alimentaire est le prix des céréales qui représentent environ deux tiers de l’énergie consommée par jour par les plus pauvres. « En rythme annuel, la baisse de la valeur du panier au cours du mois de Décembre 2020 résulte de la baisse des prix du sucre crème (-26%), du sucre blanc (-18%), du riz importé (-12%), de la farine de blé et du maïs importé (-11%). Le prix du sucre crème a surtout baissé sur les marchés de Port-de-Paix (-13%), du Cap-Haitien (-7%) et des Gonaïves (-5%). Celui du sucre blanc sur les marchés du Cap-Haitien (-38%), de Jacmel (-33%), des Gonaïves, de Port-de-paix (-30%), et de Fonds des Nègres (-26%). Celui du riz importé sur les marchés de Jérémie (-30%), de Croix-des-Bossales (-17%), de Fonds des Negres (-14%) et de Port de paix (-13%) », Indique ce rapport.

Si l’on en croit le rapport de la CNSA, la baisse de la valeur du panier sur la base annuelle a résulté aussi du prix de la farine de blé sur le marché de Port-de-Paix (-17%) et de celui du maïs importé sur les marchés de Fonds-des-Negres (-16%), des Cayes (-14%), de Jérémie (-13%) et de la croix-des-Bossales (-5%). En rythme mensuel, la valeur du panier est surtout influencée par les prix du riz importé, du sucre crème, de la farine de blé, du riz local et du maïs importé. Le prix du riz importé a surtout baissé sur les marchés des Cayes(-60%), de Fonds-des-Negres de Port-de-Paix (-24%) et Gonaïves (-26). Celui du sucre crème a surtout diminué sur les marchés de Fonds-des-Nègres et des Cayes (- 30%). Alors que le prix de la farine a diminué sur les marchés du Cap-Haitien (-22%) et de Jérémie (-20%). Celui du maïs importé a Particulièrement diminué sur le marché de Fond des-Negres (23%).

La rédaction

Laisser un commentaire