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À la rencontre de l’animatrice Sandy Volcan

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Jeune femme armée d’une grande créativité, Sandy Volcan enfile son costume de communicatrice pour échanger des astuces de vie avec des jeunes de sa génération. Étudiante finissante en économie, l’animatrice invite les jeunes à faire une meilleure gestion de leur vie.

Sandy Volcan se présente comme une jeune femme brillante et très éloquente, et notamment dotée d’un sens aigu de la créativité. Aînée de sa famille, Sandy vient au monde le 4 octobre 1999 à Beradères, plus précisément dans une petite localité surnommée Vincendron…Elle y a vécu une année avant d’aller définitivement à Carrefour. C’est là qu’elle fera toute sa scolarité chez les sœurs de la Charité de Saint-Louis, autrement appelée École Saint Charles de Carrefour.

Sandy Volcan brigue toujours l’excellence dans son travail. Très déterminée dans ses études, ne se laissant pas détournée par les distractions des réseaux, elle fait de son mieux pour être toujours en tête de sa classe. Car « Je me rappelle encore comme si c’était hier, combien mes parents, se faisant soutenir par mes oncles à l’étranger, trimaient dur pour me payer l’écolage et en reconnaissance de tout cela, j’ai dû travailler assidûment pour être toujours en tête de classe », se rappelle l’animatrice Sandy Volcan, qui, grâce à ses performances, a bénéficié de certains privilèges de l’école. Forte de ses capacités, la native de Vincendron s’inscrit au programme de HELP, et parvient à obtenir une bourse d’études universitaire suite à un concours. Elle est actuellement étudiante finissante en Sciences Économiques.

Si Sandy termine cette année son cursus universitaire en Économie, elle a toujours été pourtant attirée par l’élégance de la communication. « J’ai toujours été passionnée de communication et ce, depuis mon enfance, confie Sandy. J’y ai fait mes débuts à titre d’animatrice, modératrice de plusieurs conférences et maintenant voilà que j’ai mis sur pied mon propre show. Ce qui veut dire que j’excelle à présent dans la communication et je compte la jumeler avec l’économie dans mes autres projets à venir », continue la présentatrice de The Pristine Show.

La première dauphine d’un concours de beauté interscolaire auquel elle a participé en classe de seconde, semble préoccupée par le sort de ces jeunes femmes fortement incommodées par les comportements misogynes des hommes. Elle met sur pied, de concert avec une ancienne camarade de classe, une plateforme virtuelle, Femm’Echo, qui va permettre aux jeunes filles de reprendre confiance en elles en s’acceptant telles qu’elles sont en ce qui à trait à leur taille, couleur de peau et morphologie entre autres, et d’avoir également certaines astuces leur permettant de mettre leur corps en valeur.

« Le plus grand projet sur lequel je travaille à présent est celui de mon émission répondant au nom « The Pristine Show » qui sera officiellement lancée dans les jours qui viennent », annonce la jeune entrepreneure. Elle explique le concept : »The Pristine Show est l’une de ces rares émissions socio-éducatives ouvertes à tous sans considération de l’âge, des différences ethniques, de la couleur de la peau.  L’intérêt du show étant plus social qu’individuel, il est donc dans sa fonction fondamentale un phare du milieu intellectuel cherchant en effet à former, à élucider des thématiques et à renseigner davantage. »

L’étudiante finissante en Sciences Économiques à l’Université Notre Dame d’Haïti, Sandy Volcan, veut apporter sa pierre dans la construction d’une nouvelle Haïti, notamment en invitant les jeunes à changer leurs fusils d’épaule. Car, selon elle, ils passent plus de temps à fouiner sur les réseaux sociaux énergivores et mangeurs de temps, plutôt que de se former davantage.

« Comme toute génération qui charrie ses propres qualités et défauts, la jeunesse actuelle est surtout remplie d’énergie et de motivation mais c’est bien dommage qu’elle n’en fasse pas un très bon usage, ce qui fait que toute l’énergie qu’elle développe s’en va à des activités infructueuses le plus souvent », se désole-t-elle.

À cet effet, Sandy Volcan croit qu’il est temps pour les jeunes de passer plus de temps à se focaliser sur leur parcours professionnel, à apprendre à utiliser d’une manière efficace leur énergie pour tant d’autres choses beaucoup plus fructueuses. « Qu’il s’agisse d’une idée innovante ou d’un simple projet que l’on souhaite réaliser, il faut s’attendre à des obstacles. Ainsi, notre premier réflexe ne serait pas d’abandonner ou de vouloir quitter le pays sans savoir ce qu’on nous réserve là-bas », soutient Mlle Volcan, passionnée de lecture, avant de conclure en ces termes : « Il faut que cette jeunesse retienne qu’il y a toujours de l’espoir pour ceux qui travaillent d’arrache-pied, même quand les côtés sombres de la vie en Haïti semblent montrer tout le contraire. »

Statler LUCZAMA

luczstadler96@gmail.com

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