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Dialogue inclusif : la communauté internationale s’y accroche, l’opposition ne s’en soucie guère

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Alors que l’opposition est en train de tirer la ficelle et tenir tête à l’exécutif qui ne rêve que de la réalisation imminente des élections en Haïti, l’Union européenne (UE)  vient tout juste de placer son mot. Un climat sécuritaire et la reprise des pourparlers entre les forces vives du pays sont préconisés afin que des élections libres, honnêtes et démocratiques puissent se réaliser dans le pays, exige l’UE.

La communauté internationale ne change pas de position sur la crise sociopolitique haïtienne même en dépit du changement de décors constaté depuis le début de l’année 2020. Comme le Core Group, l’union européenne encourage le dialogue inclusif entre les acteurs afin que des élections honnêtes, libres et démocratiques se réalisent dans le pays et que le personnel politique soit, du coup, renouvelé dans le sens du rétablissement d’un climat serein et stable dans le pays.

Dans sa déclaration rendue publique, le 4 juin 2020, la délégation haïtienne de l’UE, a réitéré sa volonté de poursuivre un partenariat sincère avec Haïti axé sur la confiance mutuelle et le respect des exigences démocratiques élevées. En conséquence, la délégation informe de la tenue de pourparlers afin que l’aide de 165 millions d’euros soit réorientée au mieux afin que le pays parvienne à faire face à ses différents défis. Et comme condition, elle réclame le retour à la stabilité qui, pour l’heure, n’est que pure utopie.

L’opposition ne bronche pas. Jovenel Moïse doit partir avant le 7 février 2021, et, ce, sans réaliser les élections. Un gouvernement provisoire dont le mandat et la feuille de route seront définis par un comité de transition assurera l’intérim. Quant à la tenue des élections, les opposants au pouvoir y penseront seulement après avoir, disent-ils, réalisé le procès du petrocaribe, le jugement des autres crimes civils et la tenue du dialogue national souverain.

Le Core Group avait pris préalablement plusieurs initiatives à cet effet. Et à chaque fois, il a buté sur son objectif. Des démarches prometteuses initiées à la nonciature apostolique à la fin de l’année 2019 et le début de l’année en cours, ont été piteusement échouées par une question d’écourtement du mandat présidentiel au 7 février 2021. Alors que l’opposition commence à mobiliser ses troupes en pleine crise de la Covid-19 pour arriver à bout de Jovenel Moïse au pouvoir, l’Union européenne vient d’insister. Une position qui a fait les délices de l’administration en place qui, à travers le ministère des affaires étrangères et des cultes, à tressé des lauriers aux diplomates de cette organisation continentale.

À rappeler que cette position est rendue publique suite à la communication du chancelier haïtien, Claude Joseph, d’une rencontre fructueuse tenue avec divers membres de la communauté internationale. Faut-il aussi souligner que, l’opposition vient à peine de ‘’recadrer’’ le secrétaire général de l’OEA qui s’est prononcé sur la question de l’échéance du mandat présidentiel au 7 février 2022. De ce fait, joindre les deux bouts dans le contexte actuel se présentera comme la solution la plus incertaine pour l’heure.

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