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La conjoncture n’est pas propice à l’organisation des élections dans le pays, selon des organisations de la société civile

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Alors que le Core Group mais la pression pour la tenue des élections dans le pays l’année prochaine, plusieurs organisations de la société civile rappellent que le moment n’est pas opportun à la réalisation de ces joutes. Les signataires évoquent un climat de criminalité d’État qui sévit dans le pays. Ils parlent aussi d’un déficit de confiance dans la machine électorale. Par ailleurs, ils exigent le démantèlement du G9 comme un préalable minimal.

Si l’exécutif et la communauté internationale ne veulent pas entendre raison, les acteurs de la société civile haïtienne, de leur côté, ne sont pas découragés. En effet, plusieurs organisations de droits humains, notamment, SKL, RNDDH, CE-JILAP, POHDH, ont conjointement paraphé une note pour se fixer sur le processus électoral sévèrement critiqué par l’opposition politique. La conjoncture n’est pas propice à la tenue d’élection dans le pays, balancent les structures signataires.

Les organisations signataires dénoncent la complicité de l’exécutif avec le Core Group qui veulent pousser la population à la boucherie. D’après un des signataires, Alermy Pierrevilus, le processus est vicié à la base. De l’avis du militant des droits de l’homme, les conditions actuelles dominées par un climat de criminalité généralisée n’est pas opportun à la tenue des scrutins. La société vit dans un climat de terreur où même la liberté publique n’est pas garantie. À l’heure actuelle, les gangs armés, avec la complicité de l’Etat opèrent en toute quiétude et, il est vraiment inimaginable de penser à la possibilité pour qu’il y ait d’élection, croit le représentant de POHDH.

M. Pierevilus n’a pas mis de l’eau à la bouche pour mettre au pilori l’exécutif qui, dit-il, organise et planifie l’insécurité avec l’instrumentalisation de la PNH afin de satisfaire ses projets, notamment pacifier les mouvements de mobilisation anti-gouvernementales. Il condamne aussi le laxisme de l’Etat qui ne prend aucune mesure de reprendre le contrôle sécuritaire du territoire. Au lieu d’utiliser la PNH à rapatrier la paix dans les quartiers populaires, le gouvernement l’utilise plutôt à réprimer les rassemblements publics, dénonce le militant, fustigeant le premier ministre, Joseph Jouthe, qui cumule des déclarations légères et irresponsables prouvant la complicité de l’Etat avec les gangs.

Plus loin M. Pierrevilus, dans sa logique de montrer l’impossibilité pour qu’il y ait des élections dans le pays, rappelle la crise de confiance entourant la machine électorale.  » Les acteurs ne sont pas en confiance. Le chef de l’Etat en violation de la constitution a mis sur pied, et, de façon unilatérale, un CEP illégal et illégitime qui n’inspire aucune confiance », regrette-t-il, annonçant que le processus est parti sur une mauvaise base.

Le directeur exécutif du Sant kal Levèk (SKL), Gardy Maisonneuve, a abondé dans le même sens. Les conditions sécuritaires ne sont pas réunies. Le militant des droits de l’homme déterminé   à combattre cette velléité dictatoriale du chef de l’Etat annonce la couleur. Seul en vidant ses entrailles, ce processus aboutira, laisse-t-il entendre, rappelant que les élections sont purement et simplement un exercice de souveraineté nationale. M. Maisonneuve plus loin recommande comme a priori, le démantèlement du G9, l’arrestation des dilapidateurs du fonds petrocaribe, entre autres.

La rédaction

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