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Les forces de police kényane seront déployées en Haïti dans environ trois semaines, selon le président du Kenya William Ruto

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La véritable mission de la Force Multinationale en Haïti semble susciter des controverses. Si pour le conseiller-Président Leslie Voltaire, les troupes kényanes n’auront pas à affronter les gangs armés sauf si ces derniers les attaquent mais pour le Président du Kenya, William Ruto, c’est tout le contraire. Pour le Chef d’État kenyan, les troupes kényanes vont chercher à écraser les bandes criminelles qui ont dévasté Haïti.

La vie dans certains endroits en Haïti se résume presque à la violence. Et le sang ne cesse de couler à flot. Les gangs armés imposent leurs lois et défient les autorités policières qui brillent souvent par leur impuissance et ou leur manque de volonté. Ce qui fait que l’amélioration de la situation sécuritaire ne peut plus attendre. Tout comme les membres du Conseil Présidentiel de Transition, la population haïtienne semble attendre avec impatience le déploiement de la Mission Multinationale d’Appui à la Sécurité (MMAS). Selon le président du Kenya William Ruto, la base dans laquelle se trouveront  les troupes et les équipements, en construction avec la collaboration des États-Unis, est « achevée à environ 70 % ».

Une nouvelle date pour le déploiement de la force multinationale en Haïti est fixée

Retournement de situation. Haïti doit attendre quelques semaines avant de voir le déploiement de la police kényane dans le pays. À en croire M. Ruto, les forces de police de maintien de la paix devraient arriver en Haïti pour aider à réprimer la violence croissante des gangs dans environ trois semaines.

M. Ruto a déclaré qu’il a déjà une équipe en Haïti. « Cela nous donnera une idée de ce à quoi ressemblent les choses sur le terrain, des capacités disponibles, de l’infrastructure qui a été mise en place », avait-il fait savoir le 24 mai 2024. « Une fois que nous aurons cette évaluation que nous avons convenue avec la police haïtienne et les dirigeants haïtiens, nous envisageons un horizon de trois semaines environ pour que nous soyons prêts à nous déployer, une fois que tout sur le terrain sera réglé », assure le Chef d’État du Kenya.

Suite à l’assassinat dans la nuit du 23 au 24 mai 2024 de trois personnes dont deux citoyens américains et un citoyen haïtien tuées à Lizon, commune de la Croix-des-Bouquets par des gangs armés, le président du Kenya William Ruto a déclaré que ce type d’événements est « précisément » la raison pour laquelle le Kenya se prépare à envoyer ses forces de police en Haïti. « Nous ne devrions pas perdre de gens. Nous ne devrions pas perdre de missionnaires. Nous faisons cela pour empêcher davantage de personnes de perdre la vie à cause des gangs », a-t-il déclaré.

La controverse autour de la Mission multinationale d’appui à la sécurité !

Les gangs armés contrôlent à plus de 70% Port-au-Prince, selon l’ONU. Ils contrôlent certains axes routiers du pays. L’une des tâches de la MMAS qui sera déployée en Haïti va être de rétablir la paix dans le pays. Pour celui qui fait partie des neufs (9) membres du Conseil Présidentiel de Transition qui a prêté serment le 25 avril dernier, à savoir Leslie Voltaire, la force kényane qui viendra en Haïti ne va pas se battre avec les gangs armés. « Leurs missions vont être d’entraîner les Haïtiens mais elles ne vont pas combattre. Cela dit, elles combattront si et seulement si on les attaquent », martèle le membre du parti fanmi Lavalas lors d’une interview accordée à France 24 le 21 mai 2024.

Alors que, lors de sa visite aux États-Unis, William Ruto a déclaré, soit le 23 mai, que ses troupes chercheront à écraser les bandes criminelles qui ont dévasté Haïti . « Les gangs en Haïti sont des criminels. Ils n’ont ni nationalité, ni religion, ni langue. Le langage est de les traiter de manière décisive, dans le respect de la loi […]», a-t-il déclaré à la Maison Blanche.

Des positions qui tendent à créer de la confusion quant à la véritable mission de la force au sein de la population haïtienne. 

Déploiement des forces kényanes en Haïti :  William Ruto assume !

M. Ruto a rejeté la thèse selon laquelle les États-Unis auraient forcé le Kenya à envoyer des troupes en Haïti. « Les États-Unis ne peuvent pas engager le Kenya à participer à la mission en Haïti. Je suis le président du Kenya et c’est à moi de prendre cette décision… », a-t-il soutenu. « C’est le peuple kenyan qui a pris cette décision dans l’intérêt de servir la paix et la stabilité en tant que citoyen du monde responsable », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, rappelons que selon l’ONU, plus de 2 500 personnes ont été tuées ou blessées entre janvier et mars, au moins 95 000 personnes ont été contraintes de fuir Port-au-Prince en vue d’échapper à la violence des civils armés.

Jackson Junior Rinvil

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