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Gressier : une commune  touristique où il fait bon vivre

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Reconnue pour ses belles plages touristiques, Gressier est cette commune qui, autrefois, attirait de nombreux visiteurs. En dépit de la situation sécuritaire tendue au niveau de la troisième circonscription de Port-au-Prince, Gressier,  réputée aussi pour son fameux « griyo », reste toujours un endroit où il fait bon vivre à cause de ses nombreux atouts

 Il y a une commune considérée comme la porte d’entrée du Grand Sud qui comprend quatre départements. Celle-ci se trouve entre Carrefour et Léogane. Il s’agit de la commune de Gressier. Située dans le département de l’Ouest et dans l’arrondissement de Port-au-Prince, la commune de Gressier a été élevée au rang de commune en 1932 sous l’administration de Louis Borno. Peuplée de 33 152 habitants (selon le dernier recensement par estimation en 2009), Gressier est l’une des communes du pays reconnue pour ses plages touristiques qui attirent des vacanciers partout à travers le pays et même en dehors du pays, selon l’Institut Haïtien de Statistique et d’Informatique (IHSI).

Dans la commune de Gressier, il y a entre autres, un commissariat, un terrain de football, un centre de santé, deux écoles nationales, une banque commerciale. Cependant, ce qui rend Gressier spéciale comme commune c’est qu’elle est reconnue pour ses belles plages et une mer calme dans laquelle les visiteurs ou touristes ou vacanciers peuvent se baigner et se reposer en toute tranquillité d’esprit.

Vivant à Gressier depuis 2010, Antoine Registre se confie au journal Le Quotidien News à propos de sa commune tant aimée. « Je suis Antoine Registre. Je vis à Gressier depuis 2010. C’est à Gressier que se trouve la maison de mon père ; c’est l’endroit  où je me sens bien, où j’ai la certitude  d’être dans ma peau au sein d’une communauté. C’est à Gressier que j’ai mis sur pied mon premier projet d’entreprise et c’est là également que j’ai trouvé mon premier travail en tant que journaliste. Gressier a grandement contribué à faire de moi cet homme que je suis aujourd’hui», explique celui qui est aussi étudiant à l’Université d’État d’Haïti tout en soulignant que ce sera difficile pour lui d’aller vivre dans une autre communauté. « La façon dont je m’attache à Gressier, c’est exceptionnelle », dit-il avec fierté, et tout en souriant, il précise ant que Gressier est une «commune qui s’établit sur trois sections communales, à savoir ti Boukan, Morne à bateau et Morne à chandelle».

Selon M. Registre, même l’aspect architectural de la route menant vers la ville de Gressier mérite d’être admiré et apprécié. «Depuis Mariani  jusqu’au Centre-ville de Gressier, la route longe le bord de la mer. On est constamment en contact avec le vent de la mer. Cependant, parfois il arrive qu’on est un peu éloigné de cette mer calme et attrayante, mais un fait est certain c’est qu’on est toujours à proximité. Et cela, c’est extraordinaire. C’est l’une des particularités de Gressier», déclare-t-il en précisant que c’est lorsqu’on est au centre-ville de Gressier qu’on s’éloigne un peu de la mer. « Le centre-ville de Gressier, c’est là que se concentrent toutes les grandes entreprises et tous les bureaux de certaines institutions étatiques de la commune», ajoute-t-il.

 Dans la commune de Gressier, il y a le fameux « griyo»  (viande de porc bien assaisonnée et frite, dont le goût est délicieux) que préparent des marchandes et marchands. Et M. Registre en parle. « À Lambi après Mariani, il y a un endroit où l’on trouve des tonnelles au bord de la route, c’est l’endroit il y a que des vendeurs de « griyo ». Cet endroit est une référence dans toute la région des Palmes», déclare cet homme de foi chrétienne,  âgé de 30 ans.

Dès qu’on parle de Gressier, on fait référence aux plages, souligne le journaliste Registre. « Les plages attirent pas mal de visiteurs et visiteuses à Gressier. Cependant, leur fréquentation diminue  considérablement en raison de l’insécurité qui existe à Port-au-Prince, notamment à Martissant. À Gressier, il y a une rivière. Étant un lieu touristique, celle-ci est un peu maltraitée par ceux qui l’utilisent et l’État de son côté s’en fout complètement. Il y a aussi une grotte dans les hauteurs de Gressier. On dit qu’il s’agissait de la grotte d’ Anacaona. Parfois, elle est sujette à discussion entre les habitants de Gressier et ceux de la ville de Léogane.  Il faut aussi signaler qu’il y a une grotte Caonabo. Caonabo était le mari d’Anacaona. Par ailleurs, il y a aussi un endroit à Gressier où l’on prône tout ce qui est naturel, il s’agit de ITEKA. C’est une zone attractive. Il fait frais. L’air est agréable ».

Toutefois, M. Registre  pense que les autorités de la commune de Gressier ne s’intéressent pas suffisamment à tous ces gens qui viennent régulièrement sur les plages. « Les autorités devraient mettre beaucoup plus de contrôle sur les plages en accompagnant les visiteurs. À partir de cela, elles pourraient générer des retombées économiques permettant de développer Gressier. En outre, il faudrait qu’il y ait un hôtel de référence où les touristes, les missionnaires et ce, en groupe de 15, 20 personnes, pourraient dormir. Enfin, l’État devrait mettre aussi un certain contrôle à l’entrée de la commune au niveau de Mariani », conclut-il.

Jackson junior Rinvil

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