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Karl-Henry Périclès, un leader qui a le sens du devoir

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Karl-Henry Périclès, fondateur de l’organisation Tribune Nationale de la Jeunesse Haïtienne, réclame dans le pays un nouveau leadership avec, pour chef de file,  une nouvelle génération. « Il est temps de procéder au transfert générationnel, de confier les rênes du pays à une nouvelle génération de leaders », martèle l’ancien agent du Corps d’Intervention et de Maintien de l’Ordre (CIMO).

Fondateur de l’organisation « Tribune Nationale de la Jeunesse Haïtienne », Karl-Henry Périclès prône constamment un nouveau paradigme pour le développement du pays avec la jeunesse comme acteur central. Dans les médias traditionnels comme sur les réseaux sociaux, il hausse la voix pour défendre cette jeunesse laissée pour compte par ceux qui, selon lui, tiennent le pays en otage.

Le défenseur de la jeunesse ne voile pas sa fierté en parlant de sa ville natale, la cité des poètes. C’est ce à quoi il se réfère généralement pour parler de sa plume, car l’ancien policier manœuvre aussi bien l’arme de la dialectique que la dialectique des armes. Cependant, ce n’est que tardivement dans son adolescence qu’il a finalement lié connaissance  avec cette ville de Jérémie, notamment la ville des Abricots qui l’a vu naître, parce qu’il a vécu toute son enfance à Port-au-Prince. Quant à celle-ci, M. Périclès en a de beaux souvenirs. « Je n’ai rien à envier à cette génération, parce que j’ai connu une enfance heureuse. Sincèrement, j’ai vécu mes plus belles fêtes de fin d’année en Haïti », déclare celui qui évolue sur le sol américain depuis plus de vingt ans.

 D’agent du CIMO à Président de VAPONAH

Quelques années après ses études classiques au Petit Séminaire Collège Saint Martial, M. Périclès a intégré la septième promotion (classe 7) de la Police Nationale d’Haïti, la dernière promotion à être allée à la base de Fort Léonard Wood de Missouri, selon ses précisions. À son retour, il a été affecté au commissariat de sa ville natale avant d’être transféré à celui de la capitale. Peu de temps après, il a été admis au sein de l’unité spécialisée de la Police antiémeute, à savoir dans le Corps d’Intervention et de Maintien de l’Ordre, à l’issue d’un concours.

Parlant de son passage dans cette institution policière, Karl-Henry Périclès ne se sent pas de joie tant il est fier d’avoir servi dignement son pays. « Avoir été policier durant mon existence a pour moi une valeur significative, affirme l’ex-policier. J’ai pu servir valablement mon pays en portant l’uniforme de cette unité qui, à mon sens, partage de nombreuses valeurs comme la solidarité et le sens du devoir », continue l’ex-conseiller technique de l’ancien Directeur général de la PNH, Normil Rameau. Son sentiment d’appartenance à la PNH l’a incité à mettre sur pied en février 2015, la structure  « Vétérans et Amis de la Police Nationale d’Haïti » (VAPONAH).

« Il est un fait que l’institution de la Police Nationale d’Haïti est orpheline, constate M. Karl-Henry Périclès, qui a démissionné de la PNH le 20 juillet 2000 avant de s’installer définitivement à New York, deux jours plus tard. Car, les policiers ne sont pas traités à leur juste valeur, ils sont souvent mis en cause par les prétendus organismes de défense des Droits Humains en Haïti. Cela nous permet de dire qu’ils sont livrés à eux-mêmes dans leurs combats, ce qui explique l’émergence du syndicat au sein de l’institution.  A cet effet, on s’approprie de la mission de défendre leur cause, d’honorer les policiers exemplaires, mais également de dénoncer les dérives qui gangrènent l’institution », poursuit le Président de VAPONAH, critiquant, du même coup, l’absence du sentiment d’appartenance chez les policiers.

Sa militance pour l’hégémonie de la jeunesse et de la diaspora haïtienne

Du haut de ses quarante ans, M. Périclès persiste à réclamer un nouvel ordre avec la jeunesse haïtienne aux commandes. « Il est clair que ce que nous vivons aujourd’hui en Haïti est la résultante de la mauvaise gouvernance émaillée de corruption de ceux qui ont maintenu en échec ce pays depuis plus de trois décennies », constate amèrement le fondateur de la Tribune Nationale de la Jeunesse Haïtienne, organisation en août 2008. « Il nous faut une nouvelle génération de leaders conscients et de ressources humaines compétentes capables de remettre le pays sur les rails du développement », revendique M. Périclès, diplômé en Computer Information Systems, qui croît que la diaspora est la banque des ressources humaines qualifiées dans laquelle il faut commencer à puiser pour relancer le pays.

S’il est favorable à l’idée que les Haïtiens de la diaspora puissent jouir de la plénitude de leurs droits civils et politiques en Haïti, M. Périclès, étudiant en Sciences politiques et Relations internationales, critique toutefois leur ingratitude vis-à-vis du pays. À en croire ses propos, ces Haïtiens, après avoir tant reçu de leur pays d’origine, piétine leur passé en exprimant très peu de considération envers ce dernier. « Par exemple, il y a dans la diaspora des Haïtiens qui connaissent de grand succès, mais qui n’investissent pas en Haïti, ne serait-ce que par sentiment d’appartenance soit à leur ancienne école, leur alma malter, soit à leur ville natale », regrette le fondateur Haiti First Development Group (HAFIDEG), Karl-Henry Périclès, qui pense que le développement du pays doit nécessairement passer par les ressources humaines de la diaspora et la jeunesse haïtienne.

Karl-Henry Périclès, Directeur général de Périclès Advisory and Consulting (PACOF, firme de consultation formée en 2015), espère ce changement pour Haïti et continue à œuvrer en conséquence, en multipliant les conférences dans les universités autour de sujets saillants, dans le but de former cette jeunesse qui doit prendre la relève. « L’avenir du pays repose sur la jeunesse. Il est par conséquent de la responsabilité de ces jeunes de redéfinir le leadership du pays, et d’agir en conséquence », conclut le fondateur de TNJH.

Statler LUCZAMA

luczstadler96@gmail.com

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