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Les records !

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L’année 2019 a été particulière. Des manifestations à récurrence. Un conflit politique à son paroxysme. Une population prise en otage par ses propres défenseurs (les politiques). 2019  nous a permis de faire des expériences pas tout à fait succulentes.

En 2020 malgré les menaces de l’opposition au chef de l’État en  lui lançant les défis de se rendre aux Gonaïves le premier janvier, tous s’attendaient à une année plus clémente. Personne n’osait croire que, Moise Jean-Charles aurait une assez clairvoyance pour, à l’avance, voir venir la catastrophe. L’opposition politique, vedette de l’année antérieure donnait le profil d’une couleuvre abattue. Le slogan était :  » 2020 nap fè 20 sou 20″.

Nous avions eu probablement raison puisque le dollar américain allait franchir la barre de cent gourdes (20 dollars ht). Le record du XXIè siècle avant de battre le record historique avec plus de 112 gourdes pour un dollar. Entretemps le taux  d’inflation fait peur, le chômage prend de l’ampleur pendant que le pouvoir d’achat de la population chute à une vitesse accélérée. Dans l’intervalle, la Covid-19 vient enfoncer le clou.

Les prévisions post Covid-19 sont inquiétantes. Les économistes parlent déjà de famine. Coïncidence : la saison printanière est, dans plusieurs régions du pays une catastrophe. La sécheresse a tout hypothéqué. L’économie haïtienne est en agonie. Ceux qui, faute de mots, disent avoir un emploi font les frais de cette dévaluation de la gourde. La monnaie nationale perd ses valeurs, tandis que les entreprises n’ajustent pas le salaire de leurs employés. La Covid-19 à tout envenimer. C’est la surprise de l’année.

Donc déjà en proie à une crise sociopolitique et économique aiguë, cette pandémie, maudit visiteur, vient faire son petit numéro. En l’espace de six mois Haïti fait face à tellement de situations urgentes et préoccupantes, elle peine à établir une liste d’urgence.

Quant au plan de sauvetage (les stratégies de pallier les situations), le pouvoir en place reste muet. La population végète dans la misère. Tous les indicateurs sont en rouge. Le pays est déchiqueté, le pays est gangstérisé, l’État perd le contrôle de tout. Chaque quartier est une zone de non droit. Pour l’histoire, la population ne fait confiance à personne et, l’exécutif, à mesure de tâtonner, n’arrête de se contredire. « Je ne peux plus respirer», devait crier tous les secteurs d’activité du pays, tous les citoyens et citoyennes haïtiens, l’espace physique haïtien aussi s’il en pouvait. Le genou de la mauvaise gouvernance est sur notre le cou de nous tous prêt à succombé. Hélas !

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